Le Professeur Didier Raoult s’en prend au conseil scientifique : « Le consensus, c’est Pétain »

Par Suzanne Durand
30 avril 2020 19:08 Mis à jour: 30 avril 2020 19:08

Le professeur Didier Raoult, dont les préconisations pour un traitement à la chloroquine des malades du virus du PCC font polémique, s’en est pris ouvertement le 29 avril au conseil scientifique dans un interview à Paris Match.

Après avoir siégé au conseil scientifique créé par le gouvernement dans la prise de décision concernant l’épidémie du coronavirus de Wuhan, Didier Raoult, spécialiste reconnu des maladies infectieuses est revenu sur son départ brutal du conseil. « On ne peut pas mener une guerre avec des gens consensuels ». « Le consensus, c’est Pétain. Insupportable. On ne peut pas décider de cette manière », lance à Paris Match, le directeur de l’institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille (IHU). « Ces personnes ne savaient pas de quoi elles parlaient ! Et chacun poussait ses billes en avant. Il fallait faire plaisir, représenter l’Institut Pasteur, l’Inserm, etc. Il n’y a rien de fiable scientifiquement là-dedans », poursuit-il.

Le virus du PCC (Parti communiste chinois), connu communément comme le nouveau coronavirus est responsable de la maladie infectieuse respiratoire appelée Covid-19.

« Prêt et organisé »

Didier Raoult se dit « prêt et organisé » face à l’épidémie de coronavirus. « En 2003, j’ai écrit un rapport sur les risques épidémiques, tiré de mes observations sur la réaction chinoise face à l’épidémie du SRAS », rappelle-t-il. « Ici, en vingt ans, ils n’ont rien appris. Résultat, personne ne sait tester le coronavirus. Cela, Emmanuel Macron le sait très bien », confie Didier Raoult.

Le professeur réitère que les effets secondaires de la chloroquine ne devraient pas être un obstacle à une généralisation du traitement. « Absolument pas ! L’hydroxychloroquine est le traitement de références pour les pneumopathies (infections du système respiratoire). Quant à l’azithromycine, il est le médicament le plus prescrit au monde après l’aspirine… Ce traitement est bête comme chou, c’est pour ça qu’il irrite. On part d’un fait : une maladie sans remède. La réflexion ensuite est banale. Quel médicament déjà actif pourrait fonctionner ? La chloroquine est « efficace in vitro », (en laboratoire) et l’azithromycine est « testé et étudié ». Or, ses tests révèlent donc « leur efficacité sur le virus » lorsque les deux molécules sont combinées », explique-t-il à Paris Match.

« CORONAVIRUS : CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR »

Un vaccin ? « Je suis sceptique »

Alors que les scientifiques du monde entier sont à la recherche d’un vaccin contre le virus du PCC, le Pr Raoult a une opinion opposée en la matière.  « Il est déjà difficile de vacciner correctement contre la grippe, alors contre un nouveau virus… Honnêtement, la chance qu’un vaccin pour une maladie émergente devienne un outil de santé publique est proche de zéro. On peut avoir des surprises mais je suis sceptique. (…) Les vaccins ne sont pas toujours la bonne solution. Trouver un vaccin pour une maladie qui n’est pas immunisante… c’est même un défi idiot. (…) Quand on ne sait pas gérer une maladie infectieuse, on nous sort le coup du vaccin ! ». « Près de 30 milliards de dollars ont été dépensés pour celui contre le VIH, voyez le résultat ! », précise-t-il.

Questionné sur le nombre de décès dans le monde, le professeur explique que « chaque année, dans le monde, 2 millions de personnes meurent d’infections respiratoires. En janvier 2017, dans l’indifférence générale, la grippe hivernale a tué près de 15 000 personnes. Attendons le bilan du Covid-19 sur la mortalité moyenne annuelle de la population française (environ 600 000 décès) avant de qualifier la situation de grave. (…) »

 

 

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