Les autorités s’inquiètent des groupes extérieurs qui incitent à l’anarchie au milieu des manifestations de Minneapolis

Par Allen Zhong et Charlotte Cuthbertson
1 juin 2020 15:45 Mis à jour: 1 juin 2020 15:45

MINNEAPOLIS, MINNESOTA – Les autorités fédérales, étatiques et locales ont observé un changement dans le déroulement des manifestations à Minneapolis et sont préoccupées par la participation active et par l’agitation de personnes extérieures à l’État au cours de ces derniers jours.

Le maire de Minneapolis, Jacob Frey, a déclaré que « la dynamique des manifestations a changé ces derniers jours ».

« Nous avons vu de plus en plus de personnes venir de l’extérieur de la ville. Nous avons vu de plus en plus de personnes qui cherchaient à faire régner la violence dans nos communautés, et je dois dire que ce n’est pas acceptable », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse samedi matin.

M. Frey a suggéré aux résidents locaux de ne plus participer aux manifestations, car les circonstances ont changé : « Si des membres de votre famille ou des amis envisagent même de manifester, il ne s’agit plus de protester. Il ne s’agit plus d’une question d’expression verbale. Il s’agit de violence. »

À Saint-Paul, toutes les personnes arrêtées vendredi soir venaient de l’extérieur de l’État, a déclaré le maire Melvin Carter III aux journalistes.

M. Carter a affirmé que les activistes locaux ont confirmé le fait que les manifestants violents ne sont pas de Minneapolis : « Je les entends dire : nous ne connaissons pas ces gens. Nous ne connaissons pas ces gens qui sont agités. Nous ne connaissons pas ces gens qui incitent à la violence. Nous savons que ces gens ont été les premiers à briser des vitres. »

Le procureur général William Barr a averti samedi que « c’est un crime fédéral de franchir les frontières des États ou d’utiliser des installations inter-États pour inciter ou participer à des émeutes violentes ».

« Des groupes de radicaux et d’agitateurs extérieurs exploitent la situation pour poursuivre leur propre programme distinct et violent », a-t-il déclaré. « Nous ferons respecter ces lois. »

De plus en plus de manifestants ont un ordre du jour

Des milliers de manifestants ont violé le couvre-feu de 20 heures imposé par le gouverneur Tim Walz, prenant d’assaut les centres-villes dans la zone des villes jumelles, avec quelques pillages et incendies de magasins.

Un mélange d’ethnies semblait se joindre à la manifestation, et des gens de tous âges étaient présents, mais la plupart étaient jeunes.

L’atmosphère était chaotique, enfumée et bruyante et un nombre croissant de manifestants semblait avoir un autre objectif que la justice pour George Floyd. D’autres s’agitaient, pillaient et brûlaient des magasins de proximité.

La plupart des panneaux de la manifestation étaient semblables et comportaient en bas la mention : « Parti du socialisme et de la libération » sous le slogan : « Enfermez tous ces officiers tueurs et racistes ! »

Certaines personnes distribuaient de l’eau et des casse-croûtes, et plus tard, d’autres aidaient les personnes touchées par les gaz lacrymogènes.

La mort de Georges Floyd, un homme noir de Minneapolis qui est décédé au début de cette semaine alors qu’il était en détention dans les locaux de la police de Minneapolis, a provoqué un tollé national.

Les protestations ont explosé dans des dizaines de villes du pays, dont Minneapolis (Minnesota), Louisville (Kentucky), Washington (capitale des États-Unis, ville indépendante), New York (New York), Atlanta (Géorgie), Détroit (Michigan) et quelques autres villes vendredi soir, avec des pillages, des incendies criminels et des actes de vandalisme occasionnels.

Une vidéo largement diffusée a montré Georges Floyd allongé et menotté alors qu’un policier était agenouillé sur son cou pendant près de neuf minutes. La vidéo montrait M. Floyd criant aux officiers : « Je ne peux pas respirer » avant que son corps ne soit immobilisé. Selon un rapport des pompiers de Minneapolis (pdf), M. Floyd ne réagissait plus et était « sans pouls » lorsqu’il a été transporté dans une ambulance par des secouristes depuis le lieu de l’arrestation jusqu’à l’hôpital.

Le policier qui a été vu agenouillé sur le cou de l’homme, Derek Chauvin, a été licencié le 25 mai, en même temps que trois autres officiers. Il a été accusé de meurtre au troisième degré et d’homicide involontaire coupable au deuxième degré le 29 mai.

Des militants du mouvement Black Lives Matter de New York aperçus à Minneapolis

Lors des manifestations de vendredi soir à Minneapolis, certains militants de Black Lives Matter venus de l’extérieur de la région des villes jumelles ont été aperçus en train de participer.

Hawk Newsome, un leader de Black Lives Matter de la région du Grand New York, est arrivé en avion avec d’autres membres du groupe de New York le 29 mai, à la suite du décès de George Floyd lundi.

Des manifestants crient sur la police devant le 5th Precinct Station de Minneapolis le 29 mai 2020. De l’autre côté de la rue, des magasins ont été pillés et incendiés. (Charlotte Cuthbertson/The Epoch Times)

M. Newsome a utilisé un mégaphone pour crier des slogans tels que « à bas les porcs capitalistes » lors d’une manifestation devant le 5e commissariat de police de Minneapolis.

« Je veux vous faire part de quelque chose, d’accord. […] Avez-vous déjà remarqué que lorsque nous marchons, la moitié du groupe est plutôt effrayée et que la police est sur vous », a déclaré M. Newsome.

« Mais quand vous êtes ici avec des milliers d’intrépides et sans peur, nous avons le contrôle. Que font-ils ? Ils font marche arrière et s’enfuient. Et c’est pourquoi nous disons : ‘Reculez, reculez, nous voulons la liberté, la liberté' », a-t-il ajouté.

Les militants de Black Lives Matters n’ont pas été observés comme faisant partie des foules violentes, même s’il était difficile de voir l’identité de qui que ce soit.

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