Les États-Unis et le Qatar travaillent à un pacte de défense renforcé après la frappe israélienne à Doha

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio rencontre l’Émir du Qatar, Sheikh Tamim bin Hamad al-Thani, au Diwan Amiri à Doha le 16 septembre 2025. (Photo Nathan Howard / POOL / AFP)
Photo: NATHAN HOWARD/POOL/AFP via Getty Images
Les États-Unis et le Qatar sont sur le point d’achever la négociation d’un nouvel accord de coopération en matière de défense, a annoncé le secrétaire d’État Marco Rubio le 15 septembre lors de sa tournée au Moyen-Orient.
« Nous entretenons un partenariat étroit avec les Qataris. En réalité, nous avons un accord de coopération en matière de défense renforcée, sur lequel nous travaillons, et que nous sommes sur le point de finaliser », a déclaré M. Rubio aux journalistes avant de quitter Israël pour Doha, lundi.
Cette annonce de M. Rubio intervient juste après la frappe unilatérale et surprise des forces israéliennes à Doha, le 9 septembre, visant à éliminer des dirigeants du Hamas disposant de bureaux dans la capitale qatarie.
Au fil des ans, le Qatar s’est imposé comme un partenaire régional clé des États-Unis, notamment en hébergeant des troupes américaines sur la base aérienne d’Al Udeid.
Doha accueille également la direction politique du Hamas et joue le rôle de médiateur entre Israël et le Hamas dans le cadre du conflit en cours à Gaza. Les dirigeants politiques du Hamas à Doha ont reçu une nouvelle proposition de cessez-le-feu américaine pour Gaza quelques jours avant la frappe israélienne.
M. Rubio n’a pas apporté de détails supplémentaires aux journalistes concernant la portée de la coopération en matière de défense entre les États-Unis et le Qatar. Il a rencontré le monarque qatari, Tamim bin Hamad Al Thani, ainsi que le Premier ministre du Qatar, Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al Thani, le 16 septembre.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères qatari, Majed bin Mohammed Al Ansari, a indiqué que l’accélération de l’accord était motivée par la récente frappe israélienne.
« Ce n’est pas une nouveauté en soi, mais il est clair que la procédure a été accélérée », a déclaré M. Al Ansari.
Le gouvernement qatari a qualifié la frappe israélienne à Doha d’acte de « terrorisme d’État ».
À la suite de la frappe du 9 septembre à Doha, l’administration Trump tente de ménager son soutien à la fois pour le Qatar et pour Israël.
« Bombarder unilatéralement le Qatar, une nation souveraine et un proche allié des États-Unis, qui travaille très dur et prend courageusement des risques avec nous pour négocier la paix, ne sert pas les intérêts d’Israël ni ceux des États-Unis », a écrit le président Donald Trump dans un message publié sur sa plateforme Truth Social peu après l’attaque israélienne.
Dans sa réaction initiale à la frappe sur Doha, M. Trump a expliqué que l’élimination de dirigeants du Hamas reste « un objectif louable » pour Israël, mais il a assuré aux responsables qataris « qu’une telle chose ne se reproduira pas sur leur territoire ».
Les forces israéliennes ont intensifié leurs opérations offensives à Gaza City, mardi, dans l’espoir de déloger l’une des dernières places – fortes du Hamas dans ce territoire en guerre.
S’adressant aux journalistes avant sa visite au Qatar, M. Rubio a averti que le temps était compté pour parvenir à un accord concernant la libération des 48 otages toujours détenus à Gaza.
« Les Israéliens ont commencé à agir sur place. Nous pensons donc que la fenêtre d’opportunité pour conclure un accord est très courte », a souligné M. Rubio. « Nous n’avons plus des mois devant nous, probablement quelques jours ou semaines tout au plus. »

Ryan Morgan rédige les informations pour NTD TV.
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