Entretien de Donald Trump avec Taïwan: les États-Unis ne seront pas un « adversaire facile » pour la Chine

6 décembre 2016 17:39 Mis à jour: 7 décembre 2016 10:46

Selon Dana Rohrabacher, député du Congrès des États-Unis et candidat au poste de Secrétaire d’État dans l’administration de Trump, l’entretien téléphonique du président élu américain avec la dirigeante de Taïwan envoie un message fort au régime communiste chinois.

Le 3 décembre dernier, Donald Trump a annoncé qu’il avait répondu à un appel téléphonique de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen, qui lui avait « présenté ses félicitations ». La conversation a duré 10 minutes. Donald Trump est le premier président (ou président élu américain) à avoir parlé à un dirigeant taïwanais depuis 1979, lorsque les États-Unis ont rompu les relations diplomatiques avec Taïwan et ont, à la place, reconnu la République populaire de Chine.

Le 5 décembre, Dana Rohrabacher, député républicain de la Californie âgé de 69 ans, a déclaré à Fox News: « Je pense que c’était un très bon message qui leur annonçait que désormais nous ne serons plus un adversaire facile et qu’il y aura des conséquences à leurs démarches hostiles et agressives. ».

Les critiques de Trump évoquent que son entretien avec Taiwan a amené de l’incertitude dans les relations sino-américaines et dans la politique étrangère des États-Unis. Certains d’entre eux parlent même de « l’incompétence » de Donald Trump.

Cependant, selon le Washington Post, les gens qui connaissent la stratégie de Trump disent que le président élu était bien au courant des relations entre les États-Unis, la Chine et Taïwan, et qu’il avait envisagé un tel appel depuis plusieurs semaines.

M. Rohrabacher, qui a soutenu Trump pendant les élections présidentielles, est un critique de longue date du régime chinois et de ses violations des droits de l’homme. Il avait appelé à boycotter des Jeux Olympiques de 2008 à Pékin, tant que le régime chinois ne mettait pas fin aux violations des droits de l’homme. Il a également co-écrit quatre résolutions de la Chambre des représentants du Congrès, condamnant les prélèvements d’organes sur les prisonniers de conscience en Chine.

Dans « Hard to Believe », un documentaire primé et diffusé sur la chaîne de PBS l’année dernière, Dana Rohrabacher déclare que les prélèvements d’organes sur les pratiquants de la discipline spirituelle de Falun Gong, ainsi que sur d’autres victimes du régime chinois est « l’une des choses les plus maléfiques de notre temps » et que ce « régime mafieux ne mérite pas d’être traité comme un partenaire économique et politique ».

Le 25 novembre dernier, M. Rohrabacher a annoncé sur Twitter que son nom était envisagé par l’administration de Trump, parmi d’autres candidats, pour le poste du Secrétaire d’État. Le 3 décembre, le Washington Examiner a décrit Rohrabacher comme un « outsider dangereux (dark horse) » qui « émergeait de l’arrière-plan » de la liste des candidats. Le journal a aussi confié que, selon les sources internes, le diplomate républicain John Bolton pourrait être son adjoint.

Dana Rohrabacher a déclaré dans une récente interview télévisée que, s’il devenait Secrétaire d’État, il réglementerait strictement le trafic d’organes entre les États-Unis et la Chine.

Le 28 novembre, Dana Rohrabacher a déclaré à New Tang Dynasty Television (NTD), une chaîne de télévision de langue chinoise basée à New York et partenaire d’Epoch Times : « L’une des premières choses que je vous confirme de faire par rapport à la Chine, c’est d’assurer que nous arrêterons tous trafics d’organes qui, d’une façon ou d’une autre, auraient pu être prélevés sur des prisonniers ou des personnes non consentantes en Chine ».

Version anglaise : Rep. Rohrabacher Says Trump’s Taiwan Call Shows US Not ‘Pushovers’

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