OPINIONS

Les infections graves provoquées par le covid-19 sont potentiellement liées à une co-infection mycobactérienne préexistante

avril 30, 2020 16:13, Last Updated: mai 2, 2023 20:23
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Une grande partie de la presse écrite et des commentaires en ligne à ce jour semble ne pas comprendre pourquoi la combinaison de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine pourrait être très efficace pour traiter et/ou prévenir les cas graves d’infection par le covid-19.

Pire encore, de nombreux médias bien connus semblent souffrir d’un syndrome de dérèglement et ont fait la promotion d’histoires qui déforment clairement l’utilité potentielle de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine.

La question importante qui n’est pas posée et à laquelle on ne répond pas est la suivante : pourquoi un antiparasitaire (hydroxychloroquine) et un antibiotique (azithromycine), seuls ou en combinaison, exerceraient-ils une activité antivirale contre ce coronavirus spécifique ? Il est donc peu probable que ces deux anciens médicaments antimicrobiens qui ont des propriétés historiquement différentes (généralement non antivirales) puissent, par un heureux hasard, exercer un effet antiviral direct (c’est-à-dire avoir une activité biologique antivirale directe) contre le virus covid-19.

Pourquoi la plupart des cas de covid-19 ressemblent-ils simplement à de simples « rhumes », alors que chez d’autres patients (pas seulement les personnes âgées), on observe une progression rapide et inexpliquée de la maladie qui conduit souvent à la mort ?

Une explication est que le coronavirus active potentiellement une mycobactérie préexistante selon un scénario de co-infection (voir mon article sur Medium pour une analyse plus technique).

En d’autres termes, l’hydroxychloroquine et l’azithromycine agissent ensemble pour traiter ou prévenir les manifestations graves de cas de covid-19 (lorsqu’elles sont administrées suffisamment tôt) parce qu’elles traitent (suppriment) l’infection mycobactérienne préexistante activée par l’infection par le covid-19.

L’azithromycine agit comme un antibiotique pour traiter une infection bactérienne (c’est-à-dire l’infection mycobactérienne activée) qui attaque les poumons ainsi que d’autres organes du corps. L’association avec l’hydroxychloroquine est importante, car elle renforce l’activité antibiotique de l’azithromycine (en augmentant le pH du micro-environnement cellulaire).

Certains se sont demandé pourquoi les antibiotiques et non les antiviraux étouffaient le coronavirus covid-19 et ont indépendamment supposé que c’était potentiellement dû à une infection mycobactérienne préexistante (voir l’article de Bill Sardi du 2 mars sur LewRockwell.com, inspiré par une interview de Lawrence Broxmeyer, M.D.).

La récente annonce des Instituts nationaux de la santé (NIH) du 21 avril au sujet des recommandations sur l’utilisation de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine chez les patients infectés par le covid-19 semble ambiguë et déplacée (je pense).

D’une part, les instructions précisent que « les données sont insuffisantes pour recommander ou non l’utilisation d’une thérapie antivirale ou immuno-modulatoire chez les patients atteints du covid-19 présentant une affection légère, modérée, sévère ou grave (AIII) ». [souligné par l’auteur].

Et en particulier, le NIH déclare que « les données cliniques sont insuffisantes pour recommander ou non l’utilisation de la chloroquine ou de l’hydroxychloroquine pour le traitement du covid-19 (AIII) […] Lorsque la chloroquine ou l’hydroxychloroquine sont utilisées, les cliniciens doivent surveiller le patient afin de détecter les effets indésirables (EI), en particulier l’allongement de l’intervalle QTc (AIII) ».

Mais également, selon les mêmes indications : « Le groupe d’experts chargé des instructions pour le traitement du covid-19 recommande de ne pas utiliser l’hydroxychloroquine et l’azithromycine en association pour soigner le covid-19, sauf dans le contexte d’un essai clinique (AIII) […], car la chloroquine et l’hydroxychloroquine pour le covid-19 ont été utilisées dans de petits essais randomisés et dans certaines séries de cas avec des rapports d’étude contradictoires […] la combinaison d’hydroxychloroquine et d’azithromycine est associée à un allongement de l’intervalle QTc chez les patients atteints du covid-19. » [souligné par l’auteur].

L’ambiguïté apparente des recommandations des NIH est due au fait qu’elles ne contiennent pas suffisamment d’informations pour permettre de faire un choix « pour ou contre » l’utilisation d’une thérapie antivirale ou immuno-modulatoire – ce qui inclut nécessairement la combinaison de médicaments – mais préconisent ensuite un choix « contre » l’utilisation de cette combinaison en dehors de tout essai clinique (formel).

La recommandation « contre » l’utilisation de la combinaison de ces médicaments est malvenue, dans la mesure où il est admis que ces médicaments et thérapies sont utilisés de préférence par des médecins compétents pour le bénéfice des patients, sans qu’il soit nécessaire d’instituer et de mener des essais cliniques formels.

Je ne suis pas certain que les preuves disponibles concernant l’utilisation de l’hydroxychloroquine en combinaison avec l’azithromycine, confirment une évaluation « risques/bénéfices » qui justifie une recommandation générale contre l’utilisation non conforme à l’étiquette.

Les conseils des NIH sont également déplacés, dans la mesure où les médecins traitants savent que si certains patients « à risque » (en particulier les patients âgés) passent à l’intubation/ventilation, il s’agira dans la plupart des cas principalement de condamnations à mort. Bloomberg, par exemple, dans le cadre d’une étude sur des patients de New York, a écrit : « Le taux de mortalité était particulièrement élevé pour les patients de plus de 65 ans qui ont été intubés, et selon les résultats, seuls 3 % de ces patients ont survécu. »

Les patients à risque doivent être autorisés et encouragés (avec leur médecin traitant), au cas par cas, à évaluer et à choisir entre le risque potentiel d’allongement de l’intervalle QTc résultant d’une utilisation non conforme de l’hydroxychloroquine en association avec l’azithromycine et le risque alternatif aux conséquences dangereuses si le patient passe sous assistance respiratoire.

Comprendre que la mortalité causée par la pandémie du coronavirus peut être attribuable, au moins en partie, à une infection mycobactérienne préexistante peut être essentiel pour identifier et déployer à court terme des mesures de prévention efficaces (par exemple, la combinaison d’hydroxychloroquine et d’azithromycine) qui vont permettre de sauver des vies et de mettre fin à la panique provoquée par les manifestations extrêmes de la maladie.

John D. Peabody III est titulaire d’un doctorat en chimie organique et d’un diplôme de droit de l’université George Mason. Il est le fondateur et le président de PersisPharma LLC.

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