Les vaccins contre le Covid-19 peuvent potentiellement aggraver le cancer

Les vaccins contre le Covid-19 comporteraient de nombreux facteurs prédisposant les patients cancéreux à une aggravation de leur état

Par Naveen Athrappully
29 décembre 2023 17:37 Mis à jour: 29 décembre 2023 18:28

Les vaccins anti-Covid-19 pourraient déclencher chez les patients atteints de cancer des modifications génétiques susceptibles d’aggraver l’évolution de leur maladie, selon une récente étude évaluée par des pairs.

L’article de synthèse, publié dans la revue médicale Cureus le 17 décembre, s’est penché sur la relation entre les vaccins anti-Covid-19 et le cancer. L’analyse de plusieurs études a conduit les auteures à conclure que certains vaccins anti-Covid-19 peuvent créer un environnement qui prédispose certains patients atteints de cancer, y compris les survivants, à « la progression, la récurrence et/ou la métastase du cancer ».

Cette conclusion se base sur deux éléments. Le premier est l’ « hypothèse des coups multiples » du cancer, qui suggère que le cancer est la conséquence de plusieurs mutations génétiques.

Le second est le « nombre croissant de preuves et de rapports » dans VAERS, un système de surveillance des effets secondaires des vaccins, qui suggère que certains patients cancéreux ayant pris des vaccins anti-Covid-19 ont vu leur état s’aggraver.

« À la lumière de ce qui précède et parce que certaines de ces préoccupations s’appliquent également aux patients cancéreux infectés par le SRAS-CoV-2, nous encourageons la communauté scientifique et médicale à évaluer d’urgence l’impact des vaccins anti-Covid-19 sur la biologie du cancer et les registres des tumeurs, et à adapter les recommandations de santé publique en conséquence », indique l’étude.

L’étude s’est concentrée sur les vaccins à ARNm, Pfizer/BioNTech et Moderna, et sur les vaccins vectorisés à l’adénovirus, Johnson & Johnson et Oxford/AstraZeneca, car ces produits ont été les plus largement utilisés dans les campagnes mondiales de vaccination contre le Covid-19.

Les vaccins ARNm ont le potentiel de déclencher une série de mécanismes biologiques qui pourraient conduire à la progression du cancer.

Ces effets sont attribués à des facteurs tels que « l’action pro-inflammatoire » des nanoparticules lipidiques (LNP) et les effets tumoraux des antigènes des vaccins, à savoir la protéine spike.

Les LNP sont des systèmes d’administration de médicaments sous forme de nanoparticules qui peuvent être utilisés pour administrer de l’ADN et de l’ARNm dans l’organisme. La protéine spike, présente à la surface du virus Covid-19, facilite l’entrée du virus dans les cellules saines.

Les auteures de l’article de synthèse sont Raquel Valdes Angues de l’Université de la santé et des sciences de l’Oregon et Yolanda Perea Bustos du département de l’éducation catalan, à Barcelone, en Espagne. Elles ont déclaré n’avoir reçu aucun financement de la part d’organisations susceptibles d’avoir un intérêt dans leur travail et n’avoir aucune autre relation ou activité susceptible d’avoir influencé leur étude.

Leur article a mis en évidence plusieurs effets génétiques que les vaccins contre le Covid-19 pourraient avoir sur les cellules cancéreuses et donc potentiellement avoir un impact négatif sur la vie des patients souffrant de cette maladie.

Lymphopénie

L’étude a noté que la vaccination contre le Covid-19 a été associée à une lymphopénie – une condition dans laquelle il y a un nombre anormalement bas de lymphocytes, un type de globules blancs qui aide le système immunitaire à lutter contre les bactéries et les virus étrangers.

Les essais cliniques du vaccin de Pfizer et AstraZeneca ont mis en évidence une « diminution des lymphocytes plasmatiques 6 à 8 jours après la vaccination chez 45 à 46% des participants ».

« La lymphopénie est depuis longtemps associée à une augmentation de l’incidence du cancer et du risque de tumeur maligne », indique l’étude. « Les altérations des lymphocytes sont fréquentes chez les patients atteints de cancer et ont un impact important sur le pronostic et la survie. »

Étant donné que la lymphopénie contribue à créer un environnement favorable à la progression du cancer, il convient d’être « extrêmement prudent » lorsque l’on recommande le vaccin contre le Covid-19 aux patients atteints de cancer, « en particulier à ceux qui suivent un traitement contre le cancer ».

Protéine spike

La protéine spike présente à la surface du SRAS-CoV-2 possède deux sous-unités fonctionnelles clés : S1 et S2. S1 aide le virus à infecter les cellules humaines et affecte le mécanisme de croissance cellulaire.

Par ailleurs, il a été démontré que la protéine spike influence un mécanisme qui régule plusieurs comportements cellulaires clés, en particulier les réponses inflammatoires et la croissance cellulaire. Lorsqu’il est activé dans les cellules cancéreuses, ce mécanisme spécifique favorise la chimiorésistance et la prolifération. Dans un microenvironnement tumoral, il stimule la suppression immunitaire.

Comme les vaccins anti-Covid-19 introduisent des protéines spike dans l’organisme, « il est donc impératif de surveiller les conséquences à moyen et à long terme » d’une telle vaccination, indique l’article.

Compromission de l’immunité

Les chercheuses ont suggéré que les vaccins ARNm sont « conçus pour désactiver » l’immunité innée d’un individu.

Le système immunitaire inné des mammifères est stimulé par l’activation d’une classe de protéines appelées récepteurs Toll-like (TLR). Les TLR sont connus pour déclencher plusieurs voies de signalisation pour la production de diverses cytokines qui jouent un rôle important dans de nombreuses maladies, y compris le cancer.

Les voies de signalisation impliquent des facteurs de régulation de l’IFN qui jouent un rôle essentiel dans plusieurs aspects de la réponse immunitaire. L’étude cite des recherches montrant que les vaccins contre le Covid-19 de Pfizer « diminuent de manière significative » la production d’IFN de type I et d’IFN de type II.

Les TLR sont exprimés non seulement dans les cellules immunitaires, mais aussi dans les cellules tumorales, dans lesquelles ils peuvent favoriser ou inhiber la malignité. L’IFN de type I s’est également révélé important dans le contrôle de la croissance des tumeurs et dans la réponse aux thérapies anti-tumorales.

L’étude note que le rôle « extrêmement compliqué » des réponses TLR et IFN de type I dans la biologie des tumeurs « incite à la prudence » lors de l’utilisation d’ARNm de synthèse pour des applications thérapeutiques.

Inflammatoires

Les nanoparticules lipidiques (LNP) utilisées dans les vaccins ARNm se sont révélées « hautement inflammatoires » chez les souris, indique l’article, citant un rapport.

L’injection de LNP a entraîné « une activation rapide et puissante de diverses voies inflammatoires » ainsi que la production de diverses cytokines et chimiokines inflammatoires chez les souris. Les cytokines et les chimiokines régulent les réponses aux blessures et aux infections.

Dans le contexte du cancer, l’inflammation est propice au développement de la maladie et favorise toutes les étapes de la tumorigenèse, c’est-à-dire la formation initiale d’une tumeur chez un individu.

« Environ 15 à 20% de tous les cas de cancer sont précédés d’une infection, d’une inflammation chronique ou d’une auto-immunité au même endroit du tissu ou de l’organe », indique l’étude. « Dans ces cas, l’inflammation favorisant le cancer est induite et existe bien avant la formation de la tumeur. »

Cette inflammation causée par des sources extérieures peut entraîner un dysfonctionnement temporaire du système immunitaire. Cela peut ainsi créer un environnement propice au développement de tumeurs.

« Étant donné que les LNP s’accumulent souvent dans les tumeurs en raison de leur perméabilité accrue et de leur effet de rétention (EPR), la protection des cellules cancéreuses contre les stimuli de stress liés à la transformation, y compris l’inflammation (….) est d’une importance capitale », écrivent les auteures de l’étude.

Intégration génomique

L’article de synthèse a mis en évidence une étude discutant de la possibilité que certaines parties du virus Covid-19 puissent subir une « intégration génomique dans les cellules infectées ».

L’étude a trouvé des copies du virus dans des cellules humaines et a émis l’hypothèse que le même phénomène pourrait se produire lorsque les cellules humaines sont exposées à des vaccins Covid-19 à ARNm.

Une autre étude a révélé qu’un « rétrotransposon » appelé élément nucléaire dispersé long (LINE-1) était affecté à la suite d’une exposition cellulaire au vaccin Covid-19 à ARNm de Pfizer. Les rétrotransposons sont des éléments génétiques qui se répliquent et intègrent l’ADN dans de nouveaux sites du génome.

Les auteurs de l’étude ont émis l’hypothèse que l’impact du vaccin ARNm sur LINE-1 pourrait « accroître le risque de mutations dans les gènes suppresseurs de tumeurs et entraîner des lésions durables de l’ADN dans les cellules et les tissus ciblés par le vaccin ».

Les chercheuses ont insisté sur le fait qu’il existe un « besoin urgent de clarifier l’activation potentielle de LINE-1 induite par les vaccins contre le Covid-19 et ses répercussions dans les cellules cancéreuses et/ou précancéreuses présentant des niveaux intrinsèques élevés d’expression de LINE-1 ».

Suppression des tumeurs

Une étude réalisée en octobre 2020 a montré que la sous-unité S2 du virus Covid-19 « interagit fortement » avec les protéines suppresseurs de tumeurs p53 et BRCA1/2.

Des protéines telles que p53 et BRCA1/2 constituent une « barrière majeure » à la progression des tumeurs. La possibilité que la protéine spike du virus puisse interagir avec la protéine suppresseur de tumeur est essentielle puisque les vaccins à ARNm et les vaccins vectorisés par l’adénovirus contiennent le « matériel génétique qui ordonne aux cellules hôtes d’exprimer la protéine spike ».

Des études sur le vaccin de Pfizer ont montré que le vaccin s’accumule dans divers organes dans les 48 heures suivant la vaccination. En outre, les nanoparticules lipidiques « s’accumulent préférentiellement » dans les tissus tumoraux plutôt que dans les tissus sains.

Compte tenu de ces résultats, l’étude recommande d’examiner en détail les interactions potentielles entre S2 et les protéines suppresseurs de tumeurs p53 et BRCA1/2, tant chez les patients atteints du Covid-19 que chez ceux qui ont reçu le vaccin contre le Covid-19.

Une telle analyse est nécessaire pour déterminer si les interactions offrent un « avantage sélectif » aux cellules cancéreuses ou précancéreuses, écrivent les auteures de l’étude.

Les mutations de TP53, le gène qui fournit les instructions pour la fabrication de p53, peuvent entraîner des cancers du sein, des os, des tissus mous et du cerveau. Les cancers moins fréquents sont le cancer de l’estomac, la leucémie et le cancer du côlon et du rectum. L’altération de l’activité du BRCA1 est associée aux cancers du sein, des ovaires, de l’utérus et de la prostate.

Avantages « incertains » de la vaccination

Les chercheuses notent que la protéine spike générée dans les vaccins contre le Covid-19 « a le potentiel d’interagir avec les protéines suppresseurs de tumeurs, de promouvoir l’inflammation, d’activer les voies oncogéniques et de perturber l’équilibre fragile de la réponse immunitaire ».

Ces mécanismes et voies de signalisation déréglés sont à la base de la plupart des types de cancer. Il est urgent de procéder à une « évaluation équilibrée des risques et des bénéfices » concernant la vaccination contre le Covid-19 et les personnes présentant un risque élevé de cancer.

Pour les personnes dont la réponse immunitaire est faible, « les bénéfices de la vaccination sont incertains et les risques cumulés des rappels successifs sont inconnus ».

Le fait que l’administration conjointe de traitements anticancéreux et de vaccins contre le Covid-19 puisse ouvrir la voie à des « effets toxiques » constitue un sujet de préoccupation. L’étude cite un article qui a montré que lorsque des patients cancéreux recevaient le vaccin anti-Covid-19 de Pfizer, il y avait une « augmentation constante et variable de tous les effets secondaires de la vaccination ».

« Il est donc à craindre que l’utilisation simultanée de l’immunothérapie et des vaccins contre le Covid-19 stimule la réponse immunitaire de l’organisme, entraînant une augmentation des effets indésirables liés à l’immunité », écrivent les chercheuses.

L’étude indique qu’entre le 7 janvier 2018 et le 2 juillet 2022, il y a eu environ 13.000 décès par cancer par semaine aux États-Unis, avec des pics en janvier 2021 et janvier 2022. Bien que les organismes de santé publique aient admis une augmentation du nombre de décès par cancer, ils ont principalement attribué la surmortalité à l’infection par le virus du Covid-19.

Même si les pics de mortalité par cancer en 2021 et 2022 correspondent aux poussées hivernales de Covid-19, « ils suivent également deux grandes campagnes de vaccination et de rappel contre le Covid-19 », soulignent les chercheuses.

« Comme indiqué précédemment, aussi bien le virus SARS-CoV-2 que la protéine spike des vaccins anti-Covid-19 favorisent la production de protéines spike dans les cellules humaines, ce qui, à la lumière de ce qui précède, pourrait faciliter la transformation maligne. »

Les auteures notent que même si de nombreuses institutions et experts présentent les vaccins anti-Covid-19 comme sûrs et efficaces pour les patients atteints de cancer, « ces affirmations ne sont pas étayées ».

« Nous suggérons que les personnes atteintes d’un cancer ou ayant des antécédents de cancer ne reçoivent les vaccins génétiques contre le Covid-19 que si les avantages l’emportent clairement sur les risques et après une évaluation minutieuse au cas par cas », indique l’étude.

« Plus important encore, il est possible que le risque de cancer dépende de la dose [de vaccin]. Ainsi, seules les personnes ayant reçu plusieurs rappels pourraient être exposées à un risque plus élevé de cancer. »

« Le succès des nouveaux vaccins à base d’ARNm contre le Covid-19 a suscité un intérêt généralisé pour la technologie de l’ARNm en tant que solution à certaines des maladies infectieuses les plus meurtrières (paludisme, tuberculose et VIH/SIDA) pour lesquelles un vaccin efficace et facile à déployer est nécessaire de toute urgence », écrivent les auteures.

Cependant, « les problèmes de sécurité actuels doivent être rapidement résolus avant que les nanomédicaments à base d’ARNm ne transforment davantage la manière dont les maladies sont gérées et prévenues à l’avenir ».

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