Les villes démocrates ont les taux d’homicide les plus élevés, selon un rapport

Par Naveen Athrappully
2 mai 2023 08:01 Mis à jour: 2 mai 2023 08:01

ÉTATS-UNIS – Les villes gouvernées par des maires démocrates ont connu les plus fortes augmentations du taux d’homicide au cours de l’année écoulée et ont enregistré le taux d’homicide par habitant le plus élevé au premier trimestre sur 45 villes, selon un nouveau rapport.

Les taux d’homicide dans 45 des villes américaines les plus peuplées ont augmenté d’environ 10 % en moyenne entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2023, et continuent d’augmenter, selon un rapport publié le 26 avril par WalletHub. Les villes bleues ont connu une augmentation plus importante des taux d’homicide que les villes rouges. Le rapport désigne une ville comme rouge ou bleue en fonction de l’affiliation politique du maire.

Les cinq villes qui ont connu la plus forte augmentation du nombre d’homicides par habitant sont Richmond (Virginie), Memphis (Tennessee), Durham (Caroline du Nord), Garland (Texas) et Washington (D.C.).

À l’exception de Garland, où le maire Scott LeMay est républicain, les quatre autres villes ont des maires affiliés au Parti démocrate.

Le taux d’homicide par habitant le plus élevé au premier trimestre 2023 est celui de Memphis, avec 14,19 pour 100.000 habitants. La Nouvelle-Orléans, en Louisiane, arrive en deuxième position avec 12,76, suivie de Baltimore, dans le Maryland, avec 10,47, de Saint-Louis, dans le Missouri, avec 9,91, et de Détroit, dans le Michigan, avec 8,52.

À l’exception de Saint-Louis, les quatre autres villes ont des maires affiliés au Parti démocrate. Le maire de Saint-Louis, Tishaura Jones, était un ancien membre démocrate de la Chambre des représentants du Missouri.

Raison politique de la hausse des homicides

Gregg W. Etter, professeur au département de justice pénale de l’Université de Central Missouri, a attribué la hausse des homicides à travers le pays à la tendance des hommes politiques à rechercher des « solutions simplistes et toutes faites à des problèmes complexes ».

Les hommes politiques proposent de telles solutions pour s’attirer les faveurs des groupes d’intérêts politiques lors des élections, a-t-il souligné. Par exemple, face au problème de l’usage de la force par la police dans des cas isolés, ces politiciens peuvent couper les crédits de la police plutôt que de s’occuper des agents qui posent problèmes.

Il en résulte des forces de police moins efficaces, des délais d’intervention plus longs, une baisse du moral des agents et une « réticence croissante » à s’engager dans des actions de police proactives, a-t-il déclaré.

« Cela a laissé de nombreuses forces de police dans un mode strictement réactif, ne répondant qu’aux crimes qui ont déjà eu lieu. En outre, les décisions de libération sous caution sans dépôt d’argent en espèces ont remis à la rue de nombreux criminels dangereux, même s’ils ont été arrêtés à plusieurs reprises pour des crimes violents », a expliqué M. Etter.

« Dans les villes où ces deux phénomènes se produisent, le taux de criminalité a grimpé en flèche. Il y a moins de policiers et plus de criminels dangereux en liberté. »

Pour contrer la tendance à la hausse des homicides, il faudra augmenter les fonds alloués à la police et améliorer sa formation afin d’éviter certains problèmes liés à l’usage de la force, a-t-il ajouté.

Les taux de criminalité élevés ont contraint les entreprises à quitter ces villes, ce qui réduit l’assiette fiscale et finit par coûter des sièges au Congrès de l’État.

« Tant que les maires et les gouverneurs ne seront pas disposés à chercher des solutions réalistes aux problèmes des centres-villes, plutôt que des solutions politiques, la tendance à la hausse se poursuivra », a expliqué M. Etter.

Des meurtres concentrés dans quelques comtés

Un rapport publié le 17 janvier par le Centre de recherche sur la prévention de la criminalité (Crime Prevention Research Center) révèle qu’un petit nombre de comtés représente la grande majorité des meurtres commis aux États-Unis.

« Le pire 1 % des comtés (des pires 31 comtés) compte 21 % de la population et 42 % des meurtres. Les pires 2% des comtés (62 comtés) comptent 31 % de la population et 56 % des meurtres », indique le rapport.

« Les pires 5 % des comtés regroupent 47 % de la population et représentent 73 % des meurtres. Mais même dans ces comtés, les meurtres sont très fortement concentrés dans de petites zones. »

La concentration de meurtres serait également à son « plus haut depuis plus d’une décennie ».

Le taux de meurtres aux États-Unis en 2020 était de 5,84 pour 100.000 personnes. Si l’on supprimait les 5 % de comtés les plus défavorisés, le taux d’homicide serait ramené à 2,99 pour 100.000 habitants.

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