Lille : l’homme qui voulait faire sauter la gare Lille-Flandres remis en liberté après un vice de procédure

Par Emmanuelle Bourdy
1 novembre 2021 19:30 Mis à jour: 1 novembre 2021 19:32

Après avoir menacé de commettre un attentat dans le métro de Lille (Nord) le 14 septembre dernier, Missoum S. a été remis en liberté à la suite de son jugement ce mercredi 27 octobre. Un vice de procédure était en cause.

Missoum S., un homme de 34 ans sans domicile fixe, avait menacé de faire sauter la gare Lille Flandres le mardi 14 septembre 2021. « Si je ne fais pas un attentat à la gare Lille-Flandres,  je suis un fils de p** », avait-il lancé, ainsi que le rapporte La Voix du Nord. Des usagers avaient alors donné l’alerte.

Il voulait « cramer le commissariat »

Interpellé par les forces de l’ordre, l’homme avait également menacé de mort les policiers ainsi que leur famille. Alors qu’il avait été placé en garde à vue, il avait également déclaré vouloir « cramer le commissariat ». Il s’était également frappé la tête volontairement contre les murs et avait dû être hospitalisé en hôpital psychiatrique durant deux jours.

Après avoir été déféré, le mis en cause devait être jugé en comparution immédiate le 20 septembre dernier. Cependant, les juges avaient demandé que soit réalisée une expertise psychiatrique sur le prévenu, son jugement avait donc été renvoyé au 27 octobre 2021. Il était ressorti de cette expertise qu’une sanction pénale était possible au vu de l’état de santé de Missoum S.

Ce mercredi 27 octobre a donc eu lieu le jugement du prévenu, qui avait jusque-là été placé en détention provisoire.

Il ressort libre du tribunal !

Bien que le casier judiciaire de Missoum S. comportait plus d’une vingtaine de mentions et que la procureur de la République avait requis trois ans de prison contre lui, dont la moitié avec sursis, au final, l’homme a été remis en liberté à l’issue de son procès, relate encore La Voix du Nord.

En effet, Me Blanc, l’avocat du prévenu, a décelé un vice de procédure. En effet, à la suite de son interpellation, lorsque son client, qui au demeurant se trouve sous curatelle, est passé devant le juge des libertés, il n’avait pas été assisté d’un avocat. Or, ainsi que le mentionne la loi, toute personne interpellée dans cette situation doit être représentée par un avocat.

La présidente du tribunal a donc « fait droit à la nullité de procédure » et c’est ainsi que Missoum S. est ressorti libre du tribunal. Le parquet pourra par ailleurs décider s’il veut engager une nouvelle procédure contre lui.

 


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