L’Inde interdit 47 applications mobiles chinoises additionnelles

Par Frank Fang
29 juillet 2020 05:07 Mis à jour: 29 juillet 2020 05:12

Le gouvernement indien vient d’interdire 47 applications chinoises supplémentaires, après l’interdiction initiale du mois dernier de 59 applications, principalement chinoises, selon différents médias locaux.

La nouvelle action concerne les variantes et les clones d’applications visés par l’interdiction de fin juin. Citant une source non identifiée, l’agence de presse Press Trust of India a déclaré que l’interdiction, applicable à tous les utilisateurs indiens, est entrée en vigueur le 24 juillet.

India Today, citant ses propres sources non identifiées, a également fait l’état d’une liste d’interdictions élargie et a ajouté qu’elle sera bientôt publiée.

Plusieurs médias locaux ont identifié certaines des applications nouvellement interdites, telles que TikTok Lite, une version allégée de la populaire application de partage de vidéos TikTok, ainsi que Helo Lite, SHAREit Lite, Bigo Live Lite et Cam Scanner Advance.

TikTok, Helo, SHAREit, Bigo et Came Scanner font partie des 59 applications chinoises initialement interdites. Selon un communiqué de presse du ministère indien de l’Électronique et des Technologies de l’information, ces applications « se sont engagées dans des activités préjudiciables à la souveraineté et à l’intégrité de l’Inde, à la défense de l’Inde, à la sécurité de l’État et à l’ordre public ».

Le logo de l’application de partage de vidéos sur les médias sociaux TikTok est affiché sur un écran de tablette à Paris, le 21 novembre 2019. (Lionel Bonaventure/AFP via Getty Images)

L’interdiction de juin, qui inclut également la populaire application de messagerie chinoise WeChat et la plateforme de médias sociaux Weibo, a été émise dans un contexte de tensions accrues entre la Chine et l’Inde, après un affrontement meurtrier dans une région frontalière contestée le 15 juin, qui a fait 20 morts parmi les soldats indiens.

Le 25 juillet, le désengagement à certains endroits de la région orientale du Ladakh, où l’affrontement a eu lieu, était terminé, selon India Today.

Le gouvernement indien a déclaré dans un communiqué le 4 juillet que l’une des raisons de l’interdiction des 59 applications était que « certaines applications ont volé et transmis subrepticement les données des utilisateurs à des serveurs basés en dehors de l’Inde ».

Sans nommer la Chine, il a été indiqué que les entreprises risquaient de remettre les données des utilisateurs à des gouvernements étrangers, ce qui porterait atteinte aux intérêts nationaux de l’Inde.

Le 10 juillet, le gouvernement indien a publié sur son site web les noms des applications indiennes alternatives aux 59 applications interdites, affirmant que l’interdiction était une opportunité pour l’Inde de devenir autonome sur ses propres capacités technologiques.

Le logo ByteDance est visible à l’entrée d’un bureau à Pékin le 8 juillet 2020. TikTok appartient à la société chinoise ByteDance. Photo de GREG BAKER / AFP via Getty Images

Les législateurs, les fonctionnaires et les experts des États-Unis ont également exprimé leurs préoccupations concernant la collecte de données d’utilisateurs par les applications chinoises, en particulier par TikTok, qui a été déployée par la société technologique ByteDance basée à Pékin en 2016.

Une proposition américaine qui vise à interdire l’application TikTok sur les appareils du gouvernement a été approuvée à l’unanimité par la commission sur la sécurité intérieure et les affaires gouvernementales du Sénat, le 22 juillet, ceci ouvre la voie à un vote au Sénat entier. Deux jours auparavant, les législateurs de la Chambre des représentants avaient voté 336-71 pour adopter un projet de loi similaire. Si le Sénat l’approuve, toute différence entre les deux versions sera alors négociée.

Entre-temps, le gouvernement indien a préparé une autre liste de plus de 250 autres applications chinoises qu’il examinera pour des violations des données des utilisateurs et de la sécurité nationale, ont rapporté India Today et The Economic Times le 27 juillet.

L’Economic Times a indiqué qu’il avait examiné la liste, qui comprend AliExpress, développée par le géant chinois de la technologie Alibaba, et PubG de Tencent.

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