Logo Epoch Times

L’insubmersible flegme britannique d’un croisiériste en quarantaine au Japon

"Un whisky, capitaine", a lancé jeudi par vidéo en guise de SOS un passager britannique confiné dans sa cabine sur un paquebot de luxe en quarantaine au large du Japon après la découverte à bord de cas de coronavirus.

top-article-image

-Le bateau de croisière Diamond Princess, mis en quarantaine les passagers à bord en raison des craintes du nouveau coronavirus, dans le port de Yokohama le 6 février 2020. Photo de KAZUHIRO NOGI / AFP via Getty Images.

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 4 Min.

« Un whisky, capitaine », a lancé jeudi par vidéo en guise de SOS un passager britannique confiné dans sa cabine sur un paquebot de luxe en quarantaine au large du Japon après la découverte à bord de cas de coronavirus.

Barbichette blanche, lunettes et chemise toute vacancière ornée de palmiers, David Abel a pris le parti de prendre la vie et ses aléas du bon côté. Il donne régulièrement au monde entier, avec un humour tout britannique, des nouvelles de l’infortuné navire aux milliers de passagers prisonniers.
« Je sais que le room service reçoit aussi ces messages (…) alors puis-je juste lancer un appel quelqu’un du service pourrait-il m’apporter une banane par jour? Juste une banane, c’est tout ce que je demande ».

« Whisky sans glace, sans eau »

« Si le capitaine écoute: ne vous préoccupez pas de la banane, Capitaine – le service des chambres s’en chargera, j’en suis sûr – mais ce serait vraiment formidable de pouvoir l’accompagner de whisky », a-t-il ajouté réservant, noblesse oblige, au commandant du Diamond Princess cette demande particulière. Et de préciser sa marque préférée, l’âge du breuvage, sec, « sans glace, sans eau ».

-Les passagers à bord du navire de croisière Diamond Princess regardent depuis leur balcon tandis que le navire accoste au terminal de croisière de la jetée de Daikoku dans le port de Yokohama le 6 février 2020. Photo de KAZUHIRO NOGI / AFP via Getty Images.

Après la découverte de dix cas, des résultats d’autres analyses obtenus jeudi en ont doublé le nombre et M. Abel commence à s’inquiéter d’une possible prolongation d’une quarantaine fixée actuellement à 14 jours maximum.« Avec un peu de chance, nous sortirons avant Noël », a-t-il commenté, pince-sans-rire. Puis il s’est apitoyé sur le sort des passagers moins fortunés que lui, bloqués dans des cabines sans fenêtres.

En cliquant sur le bouton Suivant, vous acceptez que le contenu de twitter soit chargé.

« Dieu merci, nous, nous avons des balcons »

« Cela doit être presque insupportable pour eux ». « Pas de lumière naturelle, pas d’air frais, Dieu merci, nous, nous avons des balcons ». Et d’ajouter, cruel, « quelqu’un a dit ce matin que cela leur servirait de leçon: payer un peu plus pour avoir un balcon ».
Son ton enjoué, sa façon de remonter le moral des troupes, qui semblait répondre à tous les clichés sur le stoïcisme britannique, lui ont valu un flot de messages sur Facebook.
« Allez les gars, passez une merveilleuse journée où que vous soyez dans le monde. Restez souriants, ne vous soumettez pas aux circonstances, dominez-les. Tirez le meilleur parti de ce que la vie vous envoie », a-t-il dit avant de terminer sur une note philosophique: « Comment pouvez-vous changer le cours des choses? La plus infime pensée peut transformer votre état d’esprit. Il est si important de rester positif ».