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Islamisme en France

« L’islamisme est un obstacle à notre cohésion nationale » : la droite sénatoriale dévoile 17 mesures de lutte 

La droite sénatoriale a présenté un rapport proposant 17 mesures pour endiguer l’islamisme en France. Le document prévoit notamment l’interdiction du voile et du jeûne pour les mineures, ainsi qu’un contrôle plus strict des financements religieux et de l’immigration. 

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Photo: FRED DUFOUR/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Pour combattre l’islamisme en France, la droite sénatoriale a présenté un rapport de 107 pages assorti de 17 recommandations visant à renforcer la cohésion nationale et à protéger les mineurs. Piloté par la sénatrice LR du Val-d’Oise Jacqueline Eustache-Brinio, le document a été révélé par Le Figaro ce mardi. Fruit du travail de 29 parlementaires, il propose des mesures jugées ambitieuses et susceptibles de nourrir le débat public.  

Interdiction du voile et du jeûne pour les moins de 16 ans 

Selon le rapport, « l’islamisme est un obstacle à notre cohésion nationale. Il constitue une idéologie qui vise la transformation de la société française selon des normes religieuses radicales, constituant ainsi un projet séparatiste systématique de long terme ».  
Parmi les mesures les plus controversées, le rapport préconise « l’interdiction du voilement des fillettes et jeunes filles avant l’âge de 16 ans » et « l’interdiction du jeûne pour les moins de 16 ans ». Ces recommandations s’inscrivent dans une approche de protection de l’enfance. Le rapport propose également d’interdire le port du voile pour les accompagnatrices scolaires afin de « préserver la neutralité de l’environnement scolaire » et de garantir le respect des principes de l’école publique. 

« Un contrôle plus strict des entrées sur le territoire national » 

Pour combattre la pratique des mariages forcés, le groupe de travail recommande que « soit systématisée la procédure d’audition des époux avant la transcription du mariage par les autorités consulaires françaises ».
Les sénateurs souhaitent également « tracer les financements des mosquées et associations », afin d’éviter toute utilisation à des fins de propagande politique. Le rapport insiste sur le « renforcement des obligations déclaratives » et sur un « contrôle effectif du respect de ces obligations ». 
Parmi les propositions institutionnelles figure le rattachement de la délivrance des visas au ministère de l’Intérieur. Selon le rapport, cette centralisation permettrait « un contrôle plus strict des entrées sur le territoire national » et renforcerait la politique migratoire face à l’infiltration d’individus liés à l’islamisme radical. Le rapport recommande aussi d’imposer la neutralité religieuse aux élus, notamment locaux, et de garantir le respect du principe de laïcité dans le sport. 

« Un réarmement républicain global face à l’offensive islamiste » 

Pour répondre à ce qu’ils considèrent comme une « offensive islamiste », les sénateurs plaident pour un « réarmement républicain global » impliquant des mesures intellectuelles, juridiques, administratives et politiques. Le groupe appelle au développement d’un « contre-discours républicain » et à la promotion de la mixité filles-garçons dans tous les espaces éducatifs, sportifs et culturels. Il propose également un soutien renforcé aux femmes des quartiers afin de protéger celles qui résistent aux pressions communautaires.  
Le rapport Eustache-Brinio s’appuie sur les témoignages de hauts fonctionnaires, d’universitaires et de représentants religieux. Parmi eux figurent l’essayiste Céline Pina, connue pour ses analyses sur ces questions sensibles, l’imam de Drancy Hassen Chalghoumi, ainsi que l’anthropologue et chercheuse au CNRS Florence Bergeaud-Blackler. 
Tous mettent en garde contre les stratégies d’infiltration islamistes, qui passent par « le double discours systématique, l’entrisme dans les institutions publiques et l’instrumentalisation des libertés démocratiques ».