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Londres : 110.000 manifestants de la droite nationaliste rassemblés au nom de « la liberté d’expression »

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Des manifestants brandissent des drapeaux britanniques et anglais lors du rassemblement « Unite The Kingdom » devant le Parlement britannique, le 13 septembre 2025 à Londres, en Angleterre.

Photo: Christopher Furlong/Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Environ 110.000 personnes ont participé samedi à Londres à un rassemblement pacifique au nom de « la liberté d’expression » et en hommage à Charlie Kirk à l’appel du militant de droite nationaliste britannique Tommy Robinson.

Tommy Robinson présente depuis plusieurs mois ce rassemblement comme « le plus grand jamais consacré à la liberté d’expression ». Une estrade a accueilli une série de discours et de concerts.

« La majorité silencieuse ne restera plus silencieuse », a-t-il lancé à la foule, avant d’ajouter : « Aujourd’hui marque le début d’une révolution culturelle. »

Les télévisions ont diffusé samedi des images aériennes montrant les rues du centre de Londres recouvertes de drapeaux britanniques et anglais.

« Je ne suis pas raciste »

Parmi les partisans de l’activiste, les revendications visent la liberté d’expression, l’immigration et le Premier ministre Keir Starmer, dont certains demandent la démission.

« Je suis très inquiet », confie Philip Dodge, boulanger retraité venu de Sheffield avec son épouse Maggie. « On arrête des gens parce qu’ils ont osé parler d’immigration ou de questions de genre. Je n’aurais jamais pensé voir cela dans ce pays », poursuit-il.

« Je ne suis pas raciste. Je constate simplement l’évolution démographique », affirme Ritchie, 28 ans, qualifiant d’« invasion » les arrivées d’étrangers en situation irrégulière au Royaume-Uni. « Nous voulons retrouver notre pays », poursuit le jeune homme, qui ne souhaite pas donner son patronyme. Venu de Bristol avec trois amis, il considère Tommy Robinson comme « un héros ».

Tommy Robinson, 42 ans, de son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon, est le fondateur de l’ex-groupuscule English Defence League (Ligue de défense anglaise). Connu pour ses positions contre l’immigration de masse et l’islam radical, il a été condamné à plusieurs reprises, notamment pour troubles à l’ordre public. Il a aussi été emprisonné.

Mary Williams, une trentenaire londonienne, brandit une photo de l’influenceur conservateur américain Charlie Kirk, figure de la jeunesse trumpiste tué mercredi par balle aux États-Unis. Un décès qui l’a « choquée » et convaincue de participer. Tommy Robinson a largement relayé cet événement sur ses réseaux sociaux.

Les rassemblements organisés par ses partisans ont déjà mobilisé plusieurs milliers, voire dizaines de milliers de personnes, notamment en juillet 2024, où entre 20.000 et 30.000 manifestants avaient été recensés.

Cette nouvelle mobilisation a réuni diverses personnalités de la droite et de la droite nationaliste, britanniques et étrangères. Elon Musk est intervenu par vidéo et Éric Zemmour, président de Reconquête !, a pris la parole.

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Une contre-manifestation antiraciste

La police de Londres a indiqué que des manifestants avaient agressé des agents et tenté de pénétrer dans la zone de Whitehall, où se tenait une contre-manifestation organisée par Stand Up To Racism UK, selon le JDD.

« Des policiers ont été agressés à coups de pied et de poing. Des bouteilles, des fusées éclairantes et d’autres projectiles ont été lancés », a détaillé la police sur X. Elle a ajouté que « les agents continuent d’être confrontés à des agressions à plusieurs endroits », précisant que neuf arrestations avaient été effectuées « jusqu’à présent ».

« Les policiers doivent intervenir à plusieurs endroits pour empêcher les manifestants de ‘Unite the Kingdom’ de franchir les cordons de police ou d’atteindre des groupes opposés », indique la police métropolitaine sur X.

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Un millier de policiers ont été déployés pour maintenir l’ordre entre les deux manifestations.

Avec AFP