L’orque retrouvée dans la Seine doit être autopsiée, son corps a été emmené dans un lieu tenu secret

Par Emmanuelle Bourdy
1 juin 2022 22:26 Mis à jour: 1 juin 2022 22:26

L’orque, qui avait été retrouvée morte ce lundi 30 mai après avoir arpenté la Seine durant deux semaines, a été repêchée. Son corps a été emmené dans un endroit tenu secret, afin d’y être autopsié.

Le cadavre de l’orque qui se trouvait en grande difficulté dans la Seine, entre Rouen et Le Havre, a été retrouvé, ce lundi 30 mai 2022 à 11 h 48. La veille, le Préfet de la Seine-Maritime avait annoncé qu’elle serait euthanasiée en voyant son état se dégrader. Le corps de l’animal doit désormais faire l’objet d’une autopsie, afin de déterminer les causes de sa mort.

L’état de sa peau « s’était beaucoup détérioré »

Ainsi que le rapporte 76 Actu, le corps de l’orque a été remorqué ce lundi dans l’après-midi. Pélagis (l’observatoire pour la conservation de la mégafaune marine), ainsi que des vétérinaires du SDIS et des agents de l’OFB (Office français de la biodiversité), sont chargés de procéder à son autopsie et à sa nécropsie. Ils devront notamment analyser ses organes, ses tissus et effectuer divers prélèvements.

L’orque a été transportée dans un endroit tenu secret pour plusieurs raisons. D’une part pour des motifs sanitaires, mais également pour que la mission des scientifiques puisse être menée sans perturbations.

Les résultats de leurs investigations permettront sans doute de savoir si elle est tombée malade dans la Seine ou dans la mer. Les observateurs avaient en effet remarqué, au cours des deux semaines passées, que l’état de sa peau « s’était beaucoup détérioré », précise Gérard Mauger, le vice-président du Gecc, une association basée à Cherbourg missionnée pour l’étude et la préservation des mammifères marins en Manche.

« C’est un objet précieux pour la science »

Souffrant de mycoses, l’infection s’était propagée de manière fulgurante pour atteindre « un stade très avancé, irréversible », souligne encore le vice-président du Gecc. Selon lui, l’animal était condamné et « avait des ulcères profonds, son évent était envahi de mousse… ». Il mentionne que « son système immunitaire était très affaibli. On était arrivé à un point où on se demandait comment elle avait pu tenir aussi longtemps ».

« C’est un objet précieux pour la science. Il faut faire en sorte que cette orque ne soit pas morte pour rien », renchérit-il. Il indique que de nombreuses solutions avaient été proposées sur les réseaux sociaux, mais aucune n’était réalisable. Parmi elles, certains avaient suggéré de l’endormir, mais cela aurait précipité sa mort, car « les orques ont un système de respiration volontaire, donc quand on l’endort, elle se noie », explique l’expert. Une autre solution consistait à la capturer pour la relâcher dans la mer, mais l’expérience a montré que dans ce type de situation, 8 cétacés sur 10 « meurent de stress ».

Si la carcasse du cétacé doit être brûlée, son squelette en revanche, pourrait bien finir dans un muséum d’histoire naturelle, relate 76 Actu.

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