Incendies en Amazonie : Emmanuel Macron évoque une « crise internationale »

Par Epoch Times avec AFP
22 août 2019 21:39 Mis à jour: 23 août 2019 12:43

Une « crise internationale ». Ce sont les termes utilisés jeudi soir par le président Emmanuel Macron à propos des incendies en cours en Amazonie. Le chef de l’État a donné rendez-vous aux membres du G7 pour « parler de cette urgence » lors du sommet à Biarritz ce week-end.

« Notre maison brûle. Littéralement. L’Amazonie, le poumon de notre planète qui produit 20% de notre oxygène, est en feu. C’est une crise internationale. Membres du G7, rendez-vous dans deux jours pour parler de cette urgence », a écrit le président sur Twitter, en référence notamment à la phrase prononcée en 2002 par son prédécesseur Jacques Chirac : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ».

M. Macron a accompagné son message, rédigé en français et en anglais, d’une photo vieille d’au moins seize ans. Elle a été prise en Amazonie par le photographe américain Loren McIntyre qui est mort en 2003. De nombreux internautes ont fait la même erreur ces derniers jours.

Sous le mot-dièse #PrayForAmazonas, première tendance mondiale sur Twitter mercredi, des dizaines de milliers d’internautes ont alerté sur les incendies en Amazonie en s’appuyant sur des images anciennes ou prises dans d’autres lieux.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclenché la salve d’appels internationaux à sauver l’Amazonie en se disant, sur Twitter, « profondément préoccupé » par les incendies qui sévissent dans la plus vaste forêt tropicale du monde, dont 60 % se trouvent en territoire brésilien.

Le président français a interpellé vivement le président brésilien Jair Bolsonaro tandis que se multiplient les appels à sauver le « poumon de la planète ».

M. Bolsonaro a déclaré à Emmanuel Macron d’avoir « une mentalité colonialiste ».

Dans deux tweets successifs, M. Bolsonaro a accusé M. Macron d’« instrumentaliser une question intérieure au Brésil et aux autres pays amazoniens » avec « un ton sensationnaliste qui ne contribue en rien à régler le problème ».

« Le gouvernement brésilien reste ouvert au dialogue, sur la base de faits objectifs et du respect mutuel », a écrit le président brésilien. « La suggestion du président français selon laquelle les affaires amazoniennes soient discutées au (sommet du) G7 sans la participation de la région évoque une mentalité colonialiste dépassée au 21e siècle ».

Si la situation dans la plus vaste forêt tropicale de la planète était très difficile à évaluer, l’Institut national de recherche spatiale (INPE) a fait état de près de 2 500 nouveaux départs de feu en l’espace de seulement 48 heures dans l’ensemble du Brésil.

D’après l’INPE, 75 336 feux de forêt ont été enregistrés dans le pays de janvier jusqu’au 21 août, soit 84% de plus que sur la même période de l’an dernier. Selon un collectif d’ONG, 54% de ces feux concernent l’Amazonie.

Au cœur de la tempête, Jair Bolsonaro a enfoncé le clou au sujet des « incendies criminels ». Il a expliqué qu’il pourrait tout aussi bien accuser « les indigènes, les Martiens ou les grands propriétaires terriens ».

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