Cinq mamans du Doubs ont lancé une pétition afin d’interpeller le ministère de l’Éducation nationale au sujet du port du masque pendant la récréation et pendant la pratique du sport à l’école. Plus de 15 000 personnes l’ont déjà signée.
« Nous, mamans d’enfants scolarisés en primaire, vous adressons cette lettre ouverte afin de solliciter votre permission d’accorder la possibilité pour nos enfants de 6 à 11 ans de retirer leur masque pendant la récréation à l’extérieur et aussi pendant les activités sportives », écrivent les cinq mères de famille à l’origine de la pétition publiée sur MesOpinions.
❌❌❌❌???PETITION SIGNÉE ET AVEC CONVICTION CONTRE L’HÉRÉSIE QU’EST LE PORT DU MASQUE À L’ÉCOLE !
Le sport et la récréation sans masques à l’école https://t.co/LPYlqvA2NZ via @mesopinions_com
— Patricia Zonza ???LR #RachidaDati (@patricia_zonza) March 29, 2021
Les cinq femmes, qui habitent dans le Grand Besançon, selon France 3, appuient leur demande en citant tout d’abord les préconisations de l’OMS : « Les enfants ne devraient pas porter de masque lorsqu’ils font du sport ou pratiquent une activité sportive comme courir, sauter ou jouer sur un terrain de jeux afin que cela ne gêne pas leur respiration. »
C’est depuis le 29 octobre 2020 que le port du masque est devenu obligatoire à l’école pour tous les enfants dès l’âge de 6 ans en France. Bien des parents se battent pour faire enlever cette mesure difficile à tolérer par leurs enfants. Dans le cadre de cette pétition, ce sont seulement des pauses qui sont demandées par les mamans, afin que les jeunes puissent respirer librement lorsqu’ils sont dehors dans la cour de récréation, ainsi que pendant les activités sportives.
« Le sport et la récréation sans masque à l’école », la pétition de ces mamans d’élèves a déjà recueilli plus de 15 000 signatures en ligne https://t.co/RbHHCdKXjF
— France 3 Franche-Comté (@F3FrancheComte) April 14, 2021
L’Éducation nationale stipule dans son dernier protocole sanitaire de février dernier : « Le port du masque ‘grand public’ de catégorie 1 est obligatoire dans les espaces clos ainsi que dans les espaces extérieurs », ajoutant dans une note que « le port du masque n’est pas obligatoire lorsqu’il est incompatible avec l’activité (prise de repas, nuit en internat, pratiques sportives). » Toutefois, il n’est pas précisé quelles sont les activités physiques incompatibles avec le port du masque.
« Dès le départ, au mois de novembre, nous étions plusieurs parents à trouver cela anormal. Nous avons rapidement constaté que les élèves revenaient avec des maux de tête, parfois des problèmes respiratoires », remarque Maria Makarova, une mes mamans à l’origine de la pétition.
En effet, une étude de grande envergure, réalisée par l’Université de Witten-Herdecke, en Allemagne, a mesuré l’impact du port du masque sur une durée prolongée sur près de 26 000 enfants et adolescents. Les résultats ont été alarmants : 53 % des jeunes ont rapporté avoir eu des maux de tête, 60 % de l’irritabilité et 50 % des difficultés à se concentrer.
De son côté, Ekatarina, une autre maman signataire de la pétition, n’a pas eu le choix de passer à l’instruction à la maison depuis le mois de novembre pour son fils qui est en CE1. « Il a des problèmes respiratoires. La première fois qu’il a dû porter un masque pendant une heure, il s’est mis à gonfler et à devenir tout rouge », a-t-elle constaté. « Il lui était impossible de porter le masque toute la journée. »
Au-delà des problèmes engendrés par le port du masque à l’école, les signataires de la pétition demandent seulement quelques ajustements qui leur semblent indispensables puisque « les enfants courent, sautent à la récréation avec le masque. Ils s’essoufflent », assure Maria, mère de Michel, 9 ans.
Plusieurs épidémiologistes assurent d’ailleurs que le port du masque à l’extérieur n’est pas utile. Ainsi, Martin Blachier, médecin épidémiologiste et président de Public Health, a déclaré à L’Obs que « ça ne sert à rien » : « À l’extérieur, comme l’air se régénère, il n’y aura jamais une concentration virale suffisante pour infecter les individus. C’est pour cela que lors d’événements en extérieur comme une fête de la musique, vous ne voyez jamais de clusters. »
« Idéalement je pense qu’il faudrait supprimer le masque aussi en classe », reconnaît Maria, qui est originaire de Russie. « Là-bas les jeunes enfants ne portent pas le masque à l’école. Et ils s’en portent bien mieux. »
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