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Michel-Édouard Leclerc explique qu’il faut « arrêter » d’attribuer l’inflation « à la guerre en Ukraine »

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Le patron du groupe de distribution français Leclerc, Michel-Edouard Leclerc

Photo: JEAN-FRANCOIS MONIER/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Selon Michel-Édouard Leclerc, l’inflation constatée serait due à de mauvaises récoltes en 2021 et également à une hausse des coûts des fournisseurs. Interrogé sur RTL ce mercredi 6 avril, le président du comité stratégique des centres E. Leclerc a indiqué qu’il ne fallait pas tout attribuer à la guerre d’Ukraine.
À la question de savoir quelle incidence la guerre en Ukraine allait avoir sur une éventuelle pénurie et sur le pouvoir d’achat des Français, Michel-Édouard Leclerc a répondu ce mercredi au micro de RTL. Selon le président du comité stratégique des centres E.Leclerc, « il n’y a pas de pénurie ».
« L’Ukraine rajoutera sans doute une couche à cette inflation »
« D’une manière générale, il faut arrêter d’attribuer à la guerre en Ukraine l’inflation et les problèmes qu’on rencontre », a d’abord indiqué à l’antenne de RTL Michel-Édouard Leclerc. Ce dernier ne parle pas de « pénurie » mais de ruptures de certaines marques et de certaines provenances. Il a ajouté que « les négociations commerciales avec les fournisseurs ont eu lieu jusqu’à fin février. Aujourd’hui, les commerçants sont appelés à répercuter au consommateur, plus ou moins, les hausses des coûts des fournisseurs ». Mais « c’est ce qui a été produit en 2021 », a-t-il poursuivi, ajoutant toutefois que « l’Ukraine rajoutera sans doute une couche à cette inflation ».
Même s’il constate que « localement », les pâtes ou le riz peuvent être en pénurie, il considère néanmoins qu’il n’y a pas de « rationalité » et met plutôt la faute sur les « on dit ». Il a annoncé que jusqu’au mois de juin, il peut y avoir des ruptures, mais en aucun cas un risque de pénurie.
Il a également indiqué que certaines personnes, voulant « faire des sous », se sont mises à spéculer et utilisent le drame qui se déroule en Ukraine. Outre ce phénomène – qu’il considère comme n’étant pas « inéluctable » et contre lequel « il faut se battre » – Michel-Édouard Leclerc reconnait qu’il y aura un impact, même s’il « n’est pas mesurable aujourd’hui », et cela, en raison des « sanctions qui ont été prises contre la Russie », la Russie ayant annoncé « qu’elle n’exportera pas un certain nombre de grains ».
Une inflation due aux mauvaises récoltes
Il a encore signifié que l’inflation touche d’abord le café et le chocolat, cela étant dû aux mauvaises récoltes en 2021. Il a souligné une augmentation du café Arabica de 82 % sur le marché international ces 12 derniers mois, et de 61 % pour le café Robusta. « L’inflation des produits agricoles français est, elle, rationnellement justifiable », a-t-il encore indiqué, soulignant un « rattrapage », après une déflation durant 4 ans.
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