Montpellier : incompréhension et résignation des policiers après la remise en liberté de trois suspects de 35 cambriolages

Par Emmanuelle Bourdy
9 février 2021 06:52 Mis à jour: 9 février 2021 06:52

Trois individus, suspectés d’avoir commis 35 cambriolages, ont été remis en liberté, leur procès étant prévu pour avril 2021. À Montpellier, les forces de l’ordre sont dans l’incompréhension face à une telle décision, ainsi que le révèle un communiqué de leur syndicat.

Les juges ont remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire deux hommes et une femme, suspectés d’être les auteurs présumés de 35 cambriolages. Ces individus ont été jugés en comparution immédiate, en vue d’une nouvelle audience début avril prochain.

Un communiqué de presse de l’Unité SGP Police FO, daté du 6 février 2021, relate une « vive émotion […] dans les rangs des enquêteurs de la Sûreté départementale de Montpellier », à la suite de cette remise en liberté. Ces enquêteurs se sont en effet « impliqués pendant de longues semaines dans un dossier qui touchait de nombreux quartiers de Montpellier et de nombreuses victimes », est-il indiqué.

« Les deux auteurs principaux, étrangers et sans domicile fixe » sont de ce fait « sans garantie de représentation », ajoute le syndicat unité SGP police 34 qui craint une « possible réitération à brève échéance » de la part des malfaiteurs.

« Dans quels nouveaux squats nos collègues vont-ils devoir investiguer pour retrouver ces individus en cas de jugement par défaut ? » s’interroge également le syndicat. « INCOMPRÉHENSION et RÉSIGNATION finissent par affecter l’engagement et le professionnalisme de nos collègues, pourtant au service des victimes et des citoyens », déplore le syndicat, qui assure cependant ne pas douter « un seul instant que toutes les formes de droit ont été respectées. »

Hussein Bourgi, membre du Bureau national du PS, Conseiller régional d’Occitanie et sénateur de l’Hérault, a vivement réagi à ce communiqué sur son compte Twitter. Il déplore lui aussi cette décision de justice « incompréhensible ». Il ajoute : « Si on voulait ruiner le travail de la police nationale et désespérer les policiers, on ne s’y prendrait pas autrement. C’est du grand n’importe quoi ! »

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