Nadine Trintignant défend Roman Polanski et dit qu’il est « une victime »

Par Germain de Lupiac
14 novembre 2019 15:43 Mis à jour: 14 novembre 2019 15:43

Sur un plateau télé, Nadine Trintignant – mère de Marie Trintignant – est venue défendre le réalisateur Roman Polanski, accusé de viol par la photographe Valentine Monnier quand elle avait 18 ans.

Mercredi matin sur BFMTV , la réalisatrice Nadine Trintignant s’est époumonée à critiquer le témoignage de la photographe Valentine Monnier, qui accuse le réalisateur franco-polonais de viol avec violences à l’hiver 1975. « Je suis là pour défendre Roman Polanski » a-t-elle commencé.

« Je trouve très grave de l’embêter en ce moment, où il y a une remontée de l’antisémitisme en Europe », a-t-elle assuré, affirmant qu’elle « aurait plutôt tendance à le croire lui qu’une femme qui a mis 44 ans à réfléchir pour le dénoncer ».

« Il a fait une chose très grave il y a quarante-quatre ans », considère Nadine Trintignant. « En quarante-quatre ans, il y a eu des milliers de femmes violées et on ne connaît pas le nom des hommes qui ont fait cette mauvaise action. On les laisse tranquilles parce qu’ils s’appellent Dupont, Durand. Ce ne serait pas Roman Polanski, on lui ficherait la paix » a-t’elle ajouté.

Sortie mouvementée pour le « J’accuse » de Polanski, accusé de viol

« J’accuse », la reconstitution de l’affaire Dreyfus par Roman Polanski avec Jean Dujardin, est sorti mercredi dans 520 salles sur fond de polémique.

Après l’annulation d’une avant-première à Paris mardi en raison d’un blocage de dizaines de féministes, un hashtag #BoycottPolanski est apparu sur les réseaux sociaux, tandis que certains y détournaient les affiches du film, transformant notamment le « J’accuse » en « J’abuse » ou « J’acquitte ».

« Je n’irai pas voir le film de Polanski, je ne veux pas faire la démarche d’aller acheter une place de cinéma dans le contexte qu’on connaît », a affirmé mercredi la secrétaire d’Etat chargée de l’Égalité femmes-hommes Marlène Schiappa sur RTL, refusant pour autant d’être « dans l’appel au boycott ».

La presse s’interrogeait mercredi sur la façon de parler du film, quelques jours après les accusations de la photographe Valentine Monnier, qui dit avoir été « rouée de coups » et violée par le réalisateur franco-polonais en 1975 à l’âge de dix-huit ans, en Suisse. Une accusation contestée « avec la plus grande fermeté » par l’avocat du cinéaste.

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