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Quartiers de haute sécurité

Narcotrafiquants : le Conseil d’État valide les quartiers de haute sécurité en prison

Le Conseil d'État a tranché mardi en faveur du gouvernement : le décret instituant les quartiers de haute sécurité destinés aux narcotrafiquants est parfaitement conforme au droit. Cette décision met fin au recours intenté par l'Association des avocats pénalistes contre ces structures inspirées du modèle antimafia italien.

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Gérald Darmanin, à l'Assemblée nationale, à Paris, le 21 octobre 2025.

Photo: MAGALI COHEN/Hans Lucas/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Le Conseil d’État confirme que les quartiers de lutte contre la criminalité organisée (QLCO) apportent les « garanties nécessaires ». Cela concerne la procédure et le respect des droits fondamentaux des détenus.

Un isolement total pour briser les réseaux

Ces nouvelles infrastructures carcérales visent un objectif radical : couper tout lien entre les prisonniers dangereux et leurs groupes criminels extérieurs. Le régime de détention s’inspire des méthodes utilisées en Italie contre la mafia et reste très strict. Ces quartiers illustrent leur mission à travers le cas de Mohamed Amra, célèbre pour son évasion meurtrière en mai 2024 dans l’Eure. Lors de cet événement, deux agents pénitentiaires ont perdu la vie.

Un déploiement accéléré sur le territoire

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a lancé ce dispositif dès l’été. Le premier QLCO a ouvert à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais). Près de 90 détenus ont été transférés entre fin juillet et début août. Aujourd’hui, le calendrier de déploiement s’accélère :

– un second quartier ouvrira bientôt à Condé-sur-Sarthe (Orne) ;

– quatre nouveaux sites sont prévus à Valence, Aix-en-Provence, Réau (Seine-et-Marne) et à Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane.

L’objectif affiché reste de placer « 500 des 700 criminels » jugés les plus dangereux par l’administration pénitentiaire dans ces centres au cours des prochains mois.

Des droits maintenus, des libertés encadrées

Le Conseil d’État a approuvé le cadre juridique de ces placements. La loi définit avec précision les motifs d’affectation. Chaque décision fait l’objet d’une « procédure contradictoire préalable ». Concernant les conditions de détention, l’institution précise que les prisonniers conservent leurs droits fondamentaux. Mais des restrictions se sont instaurées : fouilles intégrales systématiques, parloirs séparés et communications téléphoniques limitées. On cherche avant tout à empêcher le contact avec les réseaux criminels.

Une légalité confirmée à tous les niveaux

Ce dispositif carcéral figure dans la loi anti-narcotrafic adoptée en avril dernier. Il a déjà reçu l’aval du Conseil constitutionnel en juin. Malgré de nombreux recours déposés par plusieurs détenus contre leur transfert et leurs conditions d’incarcération à Vendin-le-Vieil, les juridictions ont rejeté leurs demandes.

Avec AFP