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Nicolas Sarkozy incarcéré

Nicolas Sarkozy placé sous protection en prison « eu égard aux menaces qui pèsent sur lui », explique Laurent Nuñez

Incarcéré depuis mardi à la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy bénéficie d’un dispositif de sécurité exceptionnel.

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L'ancien président Nicolas Sarkozy quitte sa résidence pour se présenter à la prison de La Santé à Paris, le 21 octobre 2025.

Photo: JULIEN DE ROSA/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Deux officiers de protection ont été installés dans la cellule voisine de la sienne, a confirmé mercredi le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, sur CNews et Europe 1. Ce dernier a précisé que cette mesure était mise en place « eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui ».

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À l’isolement pour raison de sécurité

Le ministre a affirmé que cette décision visait avant tout à « assurer sa sécurité », en complément des dispositifs de l’administration pénitentiaire. « Tant que nous le jugerons utile, ce dispositif sera maintenu », a-t-il ajouté. Il a rappelé que, bien qu’« évidemment un citoyen comme les autres », l’ancien chef de l’État faisait l’objet de menaces spécifiques qui justifient ces conditions particulières de détention.

L’ancien chef de l’État est placé à l’isolement dans une cellule du quartier spécifique de la prison. Cette mesure vise, selon les autorités pénitentiaires, à garantir qu’il ne croise aucun autre détenu, ni dans les couloirs, ni lors des activités ou promenades.

Son avocat, Christophe Ingrain, a précisé que Nicolas Sarkozy devrait rester au minimum trois semaines à un mois derrière les barreaux, le temps que la cour d’appel statue sur la demande de mise en liberté.

Le dispositif exceptionnel, assuré par les officiers du Service de la protection (SDLP), restera en place « autant de temps que nécessaire », a insisté Laurent Nuñez. Ces agents, présents jour et nuit dans la cellule voisine, font partie du même corps chargé de la protection rapprochée des présidents de la République, ministres et hautes personnalités.

« Un justiciable ordinaire » ?

Cette incarcération a suscité une vive réaction dans l’opinion. Selon un sondage RTL-Toluna Harris Interactive publié mercredi, trois Français sur quatre estiment que Nicolas Sarkozy doit être traité « comme un justiciable ordinaire ». En revanche, seuls 52 % des sympathisants des Républicains partagent cet avis. La majorité des sondés désapprouve aussi la visite annoncée du ministre de la Justice, Gérald Darmanin, en prison, ainsi que le rassemblement de soutien organisé mardi matin devant le domicile de l’ancien président.

Condamné le 25 septembre à cinq ans de prison, dont une partie ferme, pour association de malfaiteurs dans le cadre du procès libyen, Nicolas Sarkozy, âgé de 70 ans, a été conduit mardi matin à la maison d’arrêt de la Santé, à Paris. Il s’agit d’une première dans l’histoire de la République française pour un ancien président. L’intéressé a fait appel de sa condamnation et reste en attente de la décision de la cour d’appel.

Avec AFP