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Nicolas Sarkozy poursuivi par un groupe d’avocats pour outrage à magistrat

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L'ancien président Nicolas Sarkozy.

Photo: LUDOVIC MARIN/POOL/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Une plainte a été déposée mercredi à Paris par une vingtaine d’avocats contre Nicolas Sarkozy, qu’ils accusent d’avoir discrédité l’institution judiciaire après sa condamnation dans l’affaire du financement libyen.

L’action, menée par Me Jérôme Giusti, confirme une information de BFM TV.

Contacté par l’AFP, l’un des avocats de l’ancien président, Me Christophe Ingrain, n’a pas réagi pour l’instant.

Des propos jugés attentatoires à la justice

Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison, avec incarcération à venir, pour avoir laissé ses plus proches collaborateurs solliciter le régime de Mouammar Kadhafi en vue de financer sa campagne présidentielle de 2007.

Dans un entretien publié le 27 septembre par le Journal du Dimanche, l’ex-chef de l’État a affirmé que « toutes les limites de l’État de droit ont été violées », dénonçant « le mensonge », « le complot », « l’insulte » et des « pratiques si contraires à l’État de droit ».

Pour les avocats plaignants, ces déclarations constituent un « acte délibéré de discrédit » envers la justice, « de nature à affaiblir la confiance des citoyens dans l’impartialité et l’indépendance de la justice ». Leur plainte rappelle que ce délit est passible de six mois de prison et 7500 euros d’amende.

Atteinte au respect de l’institution judiciaire

Les avocats estiment que ces propos « ne sauraient être regardés comme une simple critique » d’une décision à laquelle Nicolas Sarkozy a pourtant indiqué vouloir faire appel. Ils soulignent la portée publique de ses paroles, en tant qu’ancien président de la République.

Ils accusent Nicolas Sarkozy de « faits graves » qui seraient « constitutifs d’un délit pénal » pour outrage envers les magistrats et atteinte à l’autorité de la justice, selon France Info.

Ils affirment agir en tant qu’« auxiliaires de justice », ce qui, selon eux, les rend recevables pour saisir la justice.

Réaction au sein du tribunal judiciaire

Lundi, le président du tribunal judiciaire de Paris, Peimane Ghaleh-Marzban, a lui aussi dénoncé les attaques visant le jugement rendu par la 32e chambre, estimant qu’elles jetaient « un discrédit » sur l’institution.

Le parquet de Paris n’a pas indiqué s’il ouvrait ou non une enquête à la suite de ces déclarations.

Avec AFP