Niger : Embuscade meurtrière, un chef de village arrêté pour « complicité »

21 octobre 2017 18:40 Mis à jour: 21 octobre 2017 18:36

Le chef d’un village du sud-ouest du Niger, où huit soldats nigériens et américains ont été tués dans une embuscade au début du mois, a été arrêté pour « complicité » avec les assaillants, a-t-on annoncé samedi de source sécuritaire.

« Le chef de Tongo Tongo a été effectivement arrêté après l’attaque du 4 octobre pour complicité avec les assaillants », a déclaré à l’AFP la source sécuritaire nigérienne. Le chef du village a « retardé de quelques minutes une réunion » entre des chefs locaux et une partie des soldats américains, « ce qui a permis l’arrivée des assaillants » et « favorisé l’embuscade », selon la même source

« Notre chef de Tongo Tongo est arrêté. On lui demande de dire où sont passés les assaillants », a déclaré pour sa part Karimou Soumana, un député de la région de Tillabéri. Cet élu s’est exprimé vendredi devant le Parlement, qui a avalisé la reconduction de l’état d’urgence dans l’ouest du Niger, théâtres d’attaques meurtrières de groupes jihadistes venus du Mali.

Le guet-apens meurtrier a coûté la vie à quatre soldats américains et quatre militaires nigériens.

Niamey et Washington ont évoqué des « complicités » locales avec les « terroristes » venus à bord d’une dizaine de véhicules et d’une vingtaine de motos à Tongo Tongo, situé à une centaine de kilomètres de Niamey, selon l’armée du Niger.

« Certains des soldats qui ont assisté à la réunion avec les dirigeants locaux ont déclaré qu’ils soupçonnaient les villageois de retarder leur départ » et donc « auraient été complices de l’embuscade », avait déclaré un responsable de la défense américaine à la chaîne américaine CNN.

« C’est une zone où ils (les jihadistes) ont été en mesure d’être plus présents que nous, inspirer la peur et certainement disposer d’éléments à même de leur donner des renseignements très précis », a déclaré Mohamed Bazoum, le ministre nigérien de l’Intérieur à Radio France Internationale (RFI).

La région de Tillabéri est devenue très instable en raison de nombreuses attaques meurtrières attribuées à des groupes jihadistes, visant régulièrement des positions de l’armée et des camps de réfugiés.

Douze gendarmes ont été tués samedi lors d’une nouvelle attaque dans cette région frontalière du Mali

 

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