Logo Epoch Times
Budget

Olivier Faure avertit : « À la fin de cette semaine, nous saurons si nous allons à la dissolution »

Le chef du Parti socialiste, Olivier Faure, a annoncé sur LCI qu’à l’issue de la semaine à venir, il serait possible de déterminer si une dissolution de l’Assemblée nationale est envisagée. Selon lui, le rejet de la taxe Zucman, voire d’une version alternative soumise dans l’hémicycle, constituerait un véritable « casus belli ».

top-article-image

Photo: IAN LANGSDON/AFP via Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 3 Min.

Vers de nouvelles élections législatives ?

Alors que les députés ont entamé l’examen de la partie recettes du budget 2026, Olivier Faure attend du gouvernement qu’il fasse preuve d’ouverture sur la question de la justice fiscale dans un délai très court. À défaut de gestes de l’exécutif, le ministre Sébastien Lecornu serait susceptible d’être confronté à une motion de censure présentée par le PS, avec une forte probabilité d’aboutissement et la possibilité de voir la dissolution anticipée accélérée.

Olivier Faure répète que « à la fin de cette semaine (qui vient), nous saurons si nous allons à la dissolution ou pas ». S’il fallait aller dans cette direction, il estime qu’il serait possible de tenir des élections législatives au mois de novembre : « Si nous y allons (…), on peut considérer que dans le mois de novembre, il y aura les élections législatives », affirme-t-il.

La taxe Zucman et ses variantes

Le député de Seine-et-Marne assume la défense du mécanisme fiscal baptisé « taxe Zucman », imposant un prélèvement minimal de 2% sur les fortunes à partir de 100 millions d’euros. À ses yeux, « c’est la meilleure façon d’éviter ce qu’on appelle l’optimisation fiscale ». Mais il précise aussi : « si d’aventure dans l’hémicycle, nous n’arrivions pas à avancer sur cette taxe Zucman là, nous chercherons des amendements de repli ». Le groupe socialiste propose ainsi de porter à 3% cette contribution minimale sur les patrimoines dépassant 10 millions d’euros, tout en épargnant les entreprises innovantes et familiales.

Olivier Faure souligne que si cette variante fiscalement plus large, « qui introduit malgré tout les biens professionnels dans l’assiette », n’est finalement pas acceptée par Sébastien Lecornu et ses collègues députés, alors « bien sûr, c’est un casus belli ».

Les socialistes interpellent la majorité

« Si nous n’arrivons pas à faire adopter la taxe Zucman et que nous n’arrivons même pas à récupérer 5 à 7 milliards sur les hauts patrimoines (ce que rapporterait la version modifiée, ndlr) », Olivier Faure considère qu’il serait difficile de réunir les fonds nécessaires à la protection des classes moyennes et populaires, avec un besoin chiffré « autour de 15 à 20 milliards ».

Le leader du PS considère que si les députés macronistes et ceux des Républicains « ne comprennent pas que ces efforts là sont indispensables pour avancer, les Français trancheront et nous irons devant eux en expliquant qu’ils ont préféré bloquer la France parce qu’ils voulaient protéger quelques milliardaires ».

La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a indiqué dans l’hémicycle, samedi soir, qu’à la reprise des débats lundi, certains articles seraient discutés en priorité, ce qui aura pour effet de repousser le débat consacré à la taxe Zucman à une date ultérieure dans la semaine.

Avec AFP