« On adopte un ton grave et catastrophique » : ne se sachant pas filmé, le préfet de Guadeloupe dicte la marche à suivre à l’ARS

Par Léonard Plantain
5 août 2021 09:14 Mis à jour: 5 août 2021 09:14

Pensant que les caméras ne filmaient pas encore, le préfet de Guadeloupe a demandé à la directrice de l’Agence régionale de santé (ARS) d’adopter « un ton grave et catastrophique » pendant leur conférence de presse commune.

Lundi soir, la Guadeloupe a annoncé se reconfiner pour une durée d’au moins 3 semaines à partir du mercredi 4 août. Une annonce faite par Alexandre Rochatte, préfet de la Guadeloupe, pendant qu’il donnait une conférence de presse pour faire le point sur la situation sanitaire.

« Nous sommes dans une situation catastrophique, nous avons dépassé les 3 000 cas par semaine », a de son côté déclaré Valérie Denux, directrice de l’Agence régionale de santé de Guadeloupe, qui participait également à la conférence de presse. À noter que l’adjectif « catastrophique », censé faire peur, n’a pas été choisi au hasard, a rapporté Valeurs actuelles.

En effet, le mot lui a été soufflé par le préfet lui-même, comme le montre une vidéo publiée sur les réseaux sociaux où l’on voit les deux intervenants échanger avant le début de la conférence de presse. « On adopte un ton grave et catastrophique, pas moralisateur, mais juste catastrophique », a déclaré le préfet à la directrice de l’ARS, penché vers elle comme pour ne pas être entendu. Pas de chance pour lui, les micros étaient ouverts et les caméras tournaient déjà :

Depuis, cette vidéo a été relayée sur les réseaux sociaux par plusieurs personnalités politiques opposées aux restrictions sanitaires, comme Florian Philippot, président du parti Les Patriotes, qui a qualifié d’indigne cette « politique de la peur ».

De son côté, Nicolas Dupont-Aignan, président du parti Debout la France, a condamné « la communication morbide des autorités prises en flagrant délit d’indécence », en ajoutant que « cette volonté d’angoisse permanente est la clé de voûte du populisme étatique ».

De même pour Gilbert Collard, élu du Rassemblement national, qui a déclaré : « Après ça, on va nous traiter de complotistes ! »

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