On approche le point critique de la politique du changement climatique

Par Mark Hendrickson
20 janvier 2023 17:43 Mis à jour: 20 janvier 2023 17:43

Depuis des années – de fait, depuis plusieurs décennies déjà – ceux qui prédisent les effets catastrophiques du changement climatique nous avertissent que la Terre se rapproche rapidement d’un point critique.

Pour les catastrophistes du climat, le « point critique » désigne une température moyenne au-delà de laquelle la Terre se réchauffe au point que nous plongerons, d’une façon irréversible, dans une ère de catastrophes climatiques toujours plus graves et nombreuses. Selon cette croyance, la seule chance pour les humains d’éviter l’enfer climatique est de réduire radicalement la quantité de dioxyde de carbone (CO2) que nous rejetons dans l’atmosphère en utilisant des combustibles fossiles.

Il s’avère que bien que des années et des décennies de ces prédictions sinistres se soient écoulées, l’apocalypse environnementale continue toujours de se profiler à l’horizon. Si des phénomènes météorologiques défavorables frappent périodiquement diverses régions (comme cela a toujours été le cas), la catastrophe au niveau mondial reste imaginaire – un spectre effrayant qui n’existe que dans l’esprit de ceux qui ont créé le mythe ou qui ont été menés par la propagande pour y croire.

Bref, aucun point critique climatique ne nous menace. Tous les sondages effectués, par exemple, aux États-Unis, montrent que les préoccupations liées au changement climatique arrivent en dernière position parmi les sujets de préoccupation. C’est normal, car de plus en plus de gens se rendent compte qu’essayer de réduire radicalement la quantité totale d’émissions de CO2 n’est pas plus rationnel que l’obsession de Don Quichotte envers les moulins à vent, et qu’il est certain que cela abaissera notre niveau de vie.

Les Américains, et autres Occidentaux, sont de plus en plus conscients du fait que les prévisions climatiques désastreuses sont basées principalement, voire entièrement, sur des modèles informatiques défectueux qui ne correspondent pas aux données empiriques ; que la cabale du changement climatique ne vise que le pouvoir politique et non la vérité scientifique ; que des groupes de dizaines, de centaines et de milliers de scientifiques rejettent l’alarmisme du changement climatique, considérant qu’il s’agit d’une corruption de la science ; que les humains sont en train de gagner la guerre qu’ils mènent contre les variations constantes du climat ; que, tandis que l’ONU socialiste tente sans cesse d’intimider l’Occident pour qu’il paralyse son progrès économique en supprimant l’utilisation des combustibles fossiles, elle refuse catégoriquement de critiquer la Chine communiste – le pays le plus polluant au monde qui augmente ses émissions de CO2 de façon fulgurante alors que les émissions des pays occidentaux continuent de chuter ; et que l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère terrestre a eu plusieurs conséquences très bénéfiques, notamment un verdissement massif de la planète, la prolongation des saisons de croissance dans l’agriculture et des rendements agricoles accrus.

Le véritable point critique dont nous nous approchons est celui où les citoyens des pays occidentaux se rendront compte qu’ils ont été trompés par un programme politique agressif et clameront haut et fort : « Assez ! C’est fini ! »

Ils finiront par se lasser des véhicules électriques lorsqu’ils trouveront que leur autonomie est trop limitée (surtout dans les climats froids et sur les routes en pente), que leur recharge est trop longue et qu’il est possible que les autorités leur disent un jour de limiter l’utilisation de leurs voitures en raison de pénuries locales ou générales dans le réseau électrique. Quelles sont alors ces autorités qui encouragent les gens d’acheter un certain type de voiture, puis leur disent : « Oh, au fait, nous ne voulons pas vraiment que vous les conduisiez » ?

On peut également faire face au problème de fiabilité du réseau électrique. En raison du passage aux sources intermittentes de production d’électricité imposé par le gouvernement, le réseau pourrait atteindre son propre point de basculement, c’est-à-dire qu’il n’y aurait plus assez d’électricité produite à partir de combustibles fossiles ou de l’énergie nucléaire pour maintenir le réseau stable. Les gens risquent de se retrouver avec un réseau électrique de type tiers-monde.

À un futur point critique, je m’attends à ce que les Occidentaux se rebellent contre l’énergie éolienne. Non seulement les turbines rotatives créent des ondulations atmosphériques et des résonances subsoniques qui nuisent aux êtres humains (maux de tête, troubles du sommeil, acouphènes, irritabilité, anxiété, nausées), mais elles tuent également un grand nombre d’oiseaux et de chauves-souris et pourront même représenter une menace existentielle pour les baleines franches de l’Atlantique si les projets d’ériger des éoliennes au large de la côte est américain se concrétisent. À cela s’ajoute le problème de l’élimination des turbines lorsqu’elles s’usent et doivent être remplacées tous les 20 ou 30 ans.

L’inflation qui a frappé des millions de personnes au cours des deux dernières années va également freiner l’enthousiasme pour la poursuite des subventions gouvernementales aux sources d’énergie préférées par les catastrophistes du climat – l’éolien et le solaire – alors que des combustibles fossiles moins chers sont disponibles en abondance dans le monde.

En réalité, même à leur niveau de 2016, les réserves mondiales de pétrole brut pourront satisfaire nos besoins pendant encore un demi-siècle. Elles continuent d’augmenter – les nouvelles techniques de localisation du pétrole ont permis de découvrir autant de nouvelles réserves que celles qui ont déjà été utilisées, tandis que les technologies et les pratiques d’extraction modernes permettent de récupérer du pétrole qui était autrefois trop cher à produire. Et ce, sans parler des réserves du pétrole contenu dans les schistes bitumineux qui sont 1000 fois plus importantes ou d’énormes réserves de gaz naturel propre et également accessible par la fracturation.

Les gens se rendront de plus en plus compte de la folie de diaboliser le dioxyde de carbone (CO2). Ceux qui ont un certain âge se souviendront de l’installation obligatoire dans certains pays occidentaux de convertisseurs catalytiques dans nos voitures. Le but ? Convertir, en particulier, le monoxyde de carbone toxique en dioxyde de carbone inoffensif. On devrait rappeler à tout le monde un fait fondamental de la vie : le CO2 est la base de la chaîne alimentaire. Les plantes subsistent grâce au CO2 ; les plantes, à leur tour, assurent la vie animale, et les plantes et les animaux nourrissent les êtres humains. Le CO2 n’est pas une toxine dangereuse, mais l’élixir de la vie. Il est bon pour nous.

Les gens se rebelleront également contre les tentatives trop zélées des idéologues progressistes pour mettre en œuvre leur « Green New Deal » (pacte vert) en Amérique et en Europe. Imaginez à quel point on sera contrarié lorsque les New Dealers verts du gouvernement nous diront qu’il faudra rénover tous les bâtiments ; réorganiser les transports et l’agriculture ; fermer toutes les stations-service ; remplacer ou rééquiper des dizaines de millions de véhicules qui se déplacent sur terre, en mer ou dans les airs ; remplacer toutes les centrales électriques qui utilisent des combustibles fossiles par des éoliennes et des panneaux solaires, etc., etc.

Je ne peux pas prédire quand le point critique d’opposition au catastrophisme du changement climatique sera atteint, mais cela se produira. Des millions de personnes se rebelleront contre un gouvernement dictatorial imposant un plan centralisé qui érodera la liberté individuelle et la prospérité de la société. Le plus grand danger auquel nous sommes confrontés aujourd’hui n’est pas le climat qui est toujours changeant et imprévisible, mais un programme politique qui cherche à régenter nos vies au nom d’une urgence climatique illusoire.

Mark Hendrickson, économiste, a récemment pris sa retraite de la faculté de Grove City College, où il est toujours chargé de la politique économique et sociale à l’Institute for Faith and Freedom.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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