Orléans : un Algérien en situation irrégulière jugé pour des violences exercées sur ses trois compagnes

Par Paul Tourège
13 décembre 2019 13:18 Mis à jour: 13 décembre 2019 18:16

Le suspect a vigoureusement nié les faits qui lui étaient reprochés pendant son procès.

Le 11 décembre, un ressortissant algérien prénommé Farid comparaissait devant le tribunal correctionnel d’Orléans pour des faits de violence exercés à l’encontre de trois jeunes femmes entre juin 2017 et juillet 2018.

Âgé de 28 ans, le prévenu, en situation irrégulière, fait l’objet d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Selon La République du Centre, les trois compagnes successives de l’accusé ont  dû endurer « les coups, les gifles, les injures, les crachats et les tentatives de strangulation » pendant qu’elles partageaient la vie du prévenu.

Un comportement résumé par l’assertion assénée par l’accusé à l’une de ses victimes : « La femme, ça ferme sa gueule et ça obéit ! »

Deux d’entre elles ont été mariées avec l’accusé. D’après le quotidien régional, leur mari se serait comporté « en véritable tyran domestique, décidant à leur place de leur tenue vestimentaire et de leurs fréquentations » et n’hésitant pas à « les humilier copieusement ».

Grièvement blessée au visage à la suite de violences domestiques, l’une des trois jeunes femmes a même dû subir une intervention chirurgicale au niveau de l’œil et s’est vu délivrer une Interruption totale de travail (ITT) de trente jours.

« Elle a reçu un coup dans une bagarre à la sortie du tram ! », a affirmé le prévenu avec aplomb pendant son procès. Interrogé à propos de sa seconde épouse dont le visage et le corps étaient couverts d’hématomes, il répond sans broncher qu’« elle est tombée d’une échelle ».

« Si elle n’est pas en capacité de se défendre, la justice le fera pour elle »

Accompagnée par un ami de Farid, la troisième victime souligne qu’elle est là « pour défendre [son] mari » avant de revenir sur les déclarations accablantes qu’elle avait faites contre lui en octobre 2018, à la faveur d’une main courante.

« Je n’ai jamais été victime de violences. Mes propos ont été mal interprétés », a-t-elle assuré pendant l’audience. « Vous croyez que si j’étais une femme battue, je resterais avec lui ? » ajoute-t-elle.

Un revirement qui n’a pas convaincu Marie-Cécile Santin, procureur de la République d’Orléans : « Si elle n’est pas en capacité de se défendre, la justice le fera pour elle. »

« On ne va pas attendre un nouvel épisode de violence qui pourrait aboutir à un féminicide. Il est urgent d’agir. Le risque de récidive existe », poursuit la magistrate. Elle requiert une peine de quatre ans de prison, dont deux avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve.

Au terme du procès, le tribunal correctionnel d’Orléans condamnera finalement l’accusé à trois ans de prison ferme avec mandat de dépôt. Il a également prononcé l’interdiction définitive du territoire français.

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