Manifestations en Autriche et aux Pays-Bas contre les mesures anti-Covid

Par Epoch Times avec AFP
21 novembre 2021 11:29 Mis à jour: 21 novembre 2021 13:00

Des dizaines de milliers de manifestants à Vienne, des manifestations aux Pays-Bas au lendemain des scènes d’émeute, de pillages et de vandalisme aux Antilles françaises : la protestation se durcit face aux mesures anti-Covid, telles que les confinements, le pass sanitaire et l’obligation vaccinale.

Dans la capitale autrichienne samedi 20 novembre, plus de 40.000 personnes se sont réunies à deux pas de l’ancien palais impérial de la Hofburg pour dénoncer « la corona-dictature » et le « fascisme », à deux jours de l’entrée en vigueur d’un nouveau confinement jusqu’au 13 décembre.

Parmi ceux appelant à la « résistance », Katarina Gierscher a fait six heures de route depuis sa province du Tyrol pour venir manifester. « Ce n’est pas normal qu’on nous prive de nos droits », déplore cette professeure de 42 ans, qui regrette que « le gouvernement veut nous diviser ».

L’Autriche, premier pays d’Europe à confiner à nouveau

L’Autriche, où les cas atteignent des niveaux inédits depuis le printemps 2020, est le premier pays à confiner à nouveau totalement sa population. C’est aussi devenu le premier pays de l’UE à rendre la vaccination obligatoire pour toute la population, à partir de février.

Deux morts aux Pays-Bas

La manifestation de Vienne s’est déroulée globalement dans le calme, hormis quelques jets de canettes et fumigènes, mais sous haute surveillance de la police, qui redoutait la venue d’identitaires, de militants néonazis et de hooligans et craignait la répétition des incidents survenus vendredi soir à Rotterdam, aux Pays-Bas quand une manifestation a tourné à l’émeute.

La police néerlandaise y a tiré à balles réelles et deux personnes ont été blessées. En face, jets de pierres, incendie d’une voiture de police, de fusées de feux d’artifices ont émaillé cette nuit de chaos.

« Des coups de semonce ont été tirés à plusieurs reprises. À un moment donné, la situation est devenue si dangereuse que les agents se sont sentis obligés de tirer sur des cibles », a expliqué la police.

La police a fait état de dizaines d’arrestations et de sept blessés, « dont des policiers », tandis que le maire de Rotterdam Ahmed Aboutaleb a dénoncé une « orgie de violence ».

Les manifestants protestaient notamment contre une possible interdiction d’accès aux restaurants et bars pour les personnes non vaccinées ou ne pouvant apporter la preuve de leur guérison.

Samedi 20 novembre, de nouveaux rassemblements ont eu lieu dans le calme à Breda (sud), où environ 300 personnes ont défilé dans le calme, et à Amsterdam où plusieurs centaines d’opposants aux mesures sanitaires se sont retrouvés dans le centre malgré l’annulation de la manifestation qui y était prévue par son organisateur.

En janvier, les Pays-Bas avaient déjà connu leurs pires émeutes depuis quatre décennies, y compris à Rotterdam, après l’entrée en vigueur d’un couvre-feu. Un millier de manifestants ont défilé pour des raisons similaires à Copenhague, et quelques centaines à Stockholm.

Les violences se poursuivent en Guadeloupe, les anti-Covid mobilisés

De l’autre côté de l’Atlantique, la mobilisation des opposants au pass sanitaire et à la vaccination obligatoire des personnels soignants, lancée par un collectif d’organisations syndicales et citoyennes, tourne à la violence en Guadeloupe, l’une des deux principales îles des Antilles françaises.

Malgré le couvre-feu imposé par les autorités, la nuit de vendredi à samedi a de nouveau été marquée par des pillages et des incendies, une source policière faisant état de « tirs à balles réelles » visant un véhicule de police et des gendarmes mobiles.

« Une vingtaine de pillages ou tentatives de vols » ont été recensés dans des commerces notamment à Pointe-à-Pitre, le chef-lieu, et selon le ministère de l’Intérieur, 29 personnes ont été interpellées.

Vendredi 19 novembre, quatre immeubles de Pointe-à-Pitre étaient partis en fumée, selon les pompiers, tandis que les manifestants affrontaient la police à coup de pierres ou de tirs de mortier autour de barrages routiers.

Devant l’hôpital de la ville, un barrage de manifestants empêche l’entrée des véhicules autres que les ambulances mais filtre le personnel autorisé à entrer.

En Australie, manifestations contre la vaccination obligatoire

10.000 personnes ont défilé à Sidney et plusieurs milliers à Melbourne pour protester contre la vaccination obligatoire, qui n’est exigée que dans certains États et Territoires pour certaines catégories professionnelles.

 


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