Pourquoi les partisans de Trump ne protestent-ils pas contre la tentative de sa destitution

Par Brian Cates
23 décembre 2019 20:52 Mis à jour: 30 novembre 2020 17:24

Quelque chose de très étrange vient de se produire – quelque chose d’inégalé dans l’histoire américaine.

Le président des États-Unis a été soumis à la procédure de destitution – seulement la troisième fois dans l’histoire – cependant presque personne en dehors du district de Washington n’y prêtait même attention ou ne s’en souciait.

Loin de susciter l’appui du public pour la destitution de Donald Trump, les auditions partisanes et injustes des représentants du Parti démocrate (qui contrôlent la Chambre des représentants du Congrès) ont amené la plupart des Américains à faire la sourde oreille et à cesser d’y prêter attention.

Après la fin de l’audition et le vote sur les deux articles de destitution, on a vu des journalistes qui disaient les uns aux autres dans les médias à quel point cela était étrange qu’il n’y ait pas eu de manifestations contre la destitution dans la capitale américaine. Plusieurs de ces journalistes avaient l’air de penser que l’absence de manifestations témoignait d’un large soutien à la destitution de Trump. Ceci n’a pas de sens.

Si les dizaines de millions de partisans de Trump avaient eu le moindre sentiment qu’une menace réelle se profilait pour le démettre de ses fonctions, ce dernier mois et demi se serait passé tout à fait différemment.

Lorsque les farouches partisans de la gauche sont contrariés par quelque chose, il y a des manifestations de masse, souvent accompagnées d’émeutes, de vandalisme, de violence et d’arrestations. Les émeutes d’Antifa dans de nombreuses grandes villes américaines après la victoire de Trump aux élections présidentielles de 2016, puis lors de son investiture et ainsi de suite, ont amplement démontré cette caractéristique de la gauche américaine.

Cependant, la droite américaine n’est pas pareille à la gauche. Ce spectacle de destitution n’a pas donné lieu à des manifestations de masse dans la capitale américaine. Aucun magasin n’a été pillé, aucune vitrine de banque n’a été fracassée, aucun policier n’a esquivé des pierres ou des bouteilles. Pas une seule personne ne semble avoir été arrêtée pour quoi que ce soit en rapport avec la destitution alors que les semaines d’audiences à huis clos et puis publiques se sont poursuivies.

Ainsi, même si les partisans de Trump n’étaient certainement pas contents de devoir assister à ce théâtre de destitution, leurs frustrations n’ont pas débordé. C’est parce que tout le monde savait, à l’exception peut-être des représentants les plus enragés de la gauche, que rien de tout cela n’était réel.

On comprenait qu’une fois que ces articles truqués de la destitution seront envoyés au Sénat pour servir de base à un procès visant à déterminer si Trump doit être démis de ses fonctions, les sénateurs du Parti républicain (qui contrôlent la chambre haute du Congrès) ont l’intention de l’acquitter.

Comme ils savaient tout cela depuis le début, les dirigeants démocrates refusent maintenant d’envoyer les articles de la destitution au Sénat, disant qu’ils ne le feront pas tant que Mitch McConnell, chef de la majorité républicaine du Sénat, n’aura pas démontré qu’il mènera un procès « équitable » du président américain.

Ce nouveau spectacle est vraiment très amusant : le spectacle de ces mêmes démocrates qui ont orchestré ce qui s’apparente aux procès secrets tenus dans le sous-sol et qui se plaignent bruyamment maintenant de ne pas pouvoir dicter les termes du procès au Sénat.

Observer les leaders des démocrates – Nancy Pelosi, Jerrold Nadler, Adam Schiff et Chuck Schumer – enrager à cause du fait que le procès du Sénat ne sera pas « équitable », parce que le républicain Mitch McConnell ne le dirigera pas comme ils l’exigent, est vraiment le comble de l’hypocrisie.

Il n’y avait rien d’équitable dans cette parodie qu’Adam Schiff, chef de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, a orchestrée dans le sous-sol pendant les deux premières semaines ni dans les audiences bidon présidées par Jerrold Nadler, chef de la commission judiciaire de la même Chambre.

Vous ne pouvez pas réélire ce président destitué !

La stratégie des démocrates consiste à passer les onze prochains mois avant les présidentielles de 2020 à prétendre au peuple américain qu’il ne devrait même pas envisager sérieusement de réélire un président destitué.

En même temps, si Ruth Bader Ginsberg, la juge de la Cour suprême américaine, devait partir à la retraite pour des raisons de santé avant ces prochaines élections, il sera également annoncé que le peuple américain ne peut tout simplement pas permettre à un président destitué de nommer son successeur.

C’est la stratégie d’un parti de plus en plus désespéré qui sait que Trump et les républicains ont un avantage net et croissant sur eux au moment que le pays s’apprête à entrer dans la nouvelle année.

Nulle part l’avantage des républicains n’est plus évident que dans la collecte de fonds pour financer la campagne présidentielle, car Trump mène son parti vers de nouveaux records de dons. Selon les données de la Federal Election Commission obtenues par Fox News, le Parti républicain a récolté 20,6 millions de dollars en novembre dernier. Le Comité national républicain a ensuite déclaré qu’il s’agissait du meilleur mois de novembre de l’histoire du Parti. Ce record historique a été établi par les donateurs des républicains alors que les audiences de la destitution de Trump étaient en cours.

Il devient de plus en plus évident que le canular de destitution orchestré par les démocrates a stimulé les républicains et la base électorale de Trump de se rallier pour la cause de sa réélection comme président et le rétablissement de la majorité républicaine dans les deux Chambres du Congrès.

En même temps, la collecte de fonds du Parti démocrate est loin derrière. Leurs chiffres du mois d’octobre étaient complètement épouvantables, avec seulement 6,7 millions de dollars en réserve accompagnés de plus de 7 millions de dollars de dettes.

Contrairement à 2016, lorsque Trump demandait aux électeurs de le mettre à la Maison-Blanche sur la base des promesses de ce qu’il ferait en tant que futur président, en 2020, Trump aura un dossier complet de ce qu’il a accompli pendant les quatre ans de sa présidence – et il le fera valoir comme argument pour être réélu.

Donc, aussi étrange que cela puisse paraître à ceux qui obtiennent leurs informations des médias contrôlés par le leadership du Parti démocrate, alors que Trump est soumis à la procédure de destitution par les démocrates enragés essayant d’inverser leur fortune politique, il est, en fait, en train de se renforcer et est maintenant prêt pour se lancer dans une campagne de réélection. Une campagne de réélection des plus uniques – celle que les États-Unis n’ont jamais vue.

Quels que soient les résultats que les démocrates avaient envisagés d’obtenir de cette débâcle de destitution, il est clair à ce stade qu’ils ont commis une grosse erreur de calcul. Loin de suivre le chemin des troubles civils et des manifestations de la gauche, les partisans de Trump seront inspirés d’envoyer leur message clair à Washington lors des élections présidentielles du 3 novembre 2020.

Brian Cates est un écrivain du sud du Texas et l’auteur de Nobody Asked my Opinion… But Here is it Anyway ! (personne ne m’a demandé mon avis… mais le voici quand même !).

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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