Selon plusieurs membres de son entourage, le député de La France insoumise François Piquemal aurait exprimé son refus de voir des personnes blanches figurer en tête de sa liste aux municipales à Toulouse. Le candidat Insoumis a aussitôt démenti avoir tenu de tels propos.
D’après le journal Marianne, le candidat LFI à Toulouse, François Piquemal, aurait tenu des propos racistes anti-blanc lors d’une conversation privée. « Je ne veux pas de babtous en tête de ma liste », aurait-il lancé selon plusieurs sources de son entourage, le terme « babtous » signifiant « blancs » en argot. Le parlementaire, qui nie avoir prononcé une telle phrase, vient d’annoncer qu’une plainte pour diffamation était « en cours de rédaction ».
Les propos proviendraient de « l’entourage immédiat du candidat »
« Comme le veut la stratégie nationale de la France Insoumise, François préfère avoir des personnes racisées », aurait encore confié une source interne à Marianne, le média soulignant que ces propos proviennent de « l’entourage immédiat du candidat ».
Bonjour Marianne, votre journaliste ne m’a jamais appelé avant la parution de cet article.
Évidemment je n’ai jamais tenu les propos qu’il m’attribue.
Merci donc de le signifier dans votre article, je suis sûr que vous êtes attaché au contradictoire contrairement à lui.
— François Piquemal (@FraPiquemal) June 24, 2025
L’article reproche également au député de la 4e circonscription de Haute-Garonne ses liens avec Salah Amokrane, un militant associatif et membre de l’Assemblée des quartiers, un « collectif d’acteurs des quartiers décidés à faire entendre leurs voix dans l’arène politique ».
Marianne précise encore que François Piquemal n’a pas donné suite à ses sollicitations initiales mais a toutefois tenu à déclarer après publication qu’il « niait catégoriquement » être à l’origine de ces propos.
Une plainte en cours de rédaction pour diffamation
Sur X ce mardi, le candidat aux prochaines élections municipales de Toulouse a directement interpellé le journal, indiquant : « Bonjour Marianne, votre journaliste ne m’a jamais appelé avant la parution de cet article. Évidemment je n’ai jamais tenu les propos qu’il m’attribue. Merci donc de le signifier dans votre article, je suis sûr que vous êtes attaché au contradictoire contrairement à lui. »
La campagne municipale de Toulouse doit se décider sur un programme, une vision, de l’éthique et de la morale.
Pas sur la calomnie de ceux qui ont peur que nous arrivions au Capitole.
Désormais je ne laisserai rien passer à ceux qui me calomnient comme ici. pic.twitter.com/YiErOxuR8M
— François Piquemal (@FraPiquemal) June 25, 2025
« La campagne municipale de Toulouse doit se décider sur un programme, une vision, de l’éthique et de la morale. Pas sur la calomnie de ceux qui ont peur que nous arrivions au Capitole », a également publié sur X ce mercredi François Piquemal, ajoutant : « Désormais je ne laisserai rien passer à ceux qui me calomnient comme ici. » Il a accompagné ce tweet d’un communiqué de presse de son avocat.
Dans ce document, l’avocat explique que son client « conteste fermement toutes les allégations » contenues dans les publications de Marianne. Il annonce qu’une « plainte est en cours de rédaction pour dénoncer ces faits de diffamation », ceux-ci ayant pour le député Insoumis « des répercussions importantes ». En outre, il entend procéder de cette façon contre tous ceux qui lui imputeraient des propos ayant pour but de « porter atteinte à son honneur et à sa considération ».
Un article « pour faire polémique »
Contacté par France 3 Occitanie ce mercredi, François Piquemal a de nouveau martelé n’avoir « jamais tenu ces propos », qui n’ont selon lui « ni queue, ni tête » étant donné qu’il est lui-même blanc de peau. « On fait de moi la cible numéro une, parce que la droite toulousaine a compris que j’étais le favori », a-t-il par ailleurs avancé auprès de nos confrères.
Il soutient en outre ne pas avoir parlé avec l’auteur de l’article. « Nous n’avons pas discuté de cet article. Il explique m’avoir envoyé un premier SMS que je n’ai jamais reçu. Puis, samedi j’ai reçu un dernier texto pour mon droit de réponse, je lui ai répondu, mais il ne m’a jamais appelé », affirme encore François Piquemal.
« Ce n’est que du vent, je pense que c’est un article qui est là pour faire polémique », indique de son côté Salah Amokrane à France 3, mentionnant : « François Piquemal est quelqu’un que je connais depuis longtemps, je ne fais pas partie de La France insoumise, mais nous souhaitions participer à la campagne pour les municipales. » Le militant associatif estime qu’un tel article a pour objectif d’« instrumentaliser le sujet de la diversité ». « Si j’avais eu vent de tels propos de sa part, ou n’importe quel doute, je ne me serais jamais rapproché de lui, ou j’aurais tout annulé », conclut-il.
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