Pass sanitaire : les partenaires sociaux contre le pass sanitaire étendu à l’ensemble des entreprises

Par Epoch Times avec AFP
21 décembre 2021 08:52 Mis à jour: 21 décembre 2021 09:41

« Inefficace », procédé « punitif » pouvant générer de la « tension » : l’idée d’un pass sanitaire étendu à l’ensemble des entreprises suscite de fortes réticences chez les partenaires sociaux, consultés lundi 20 décembre par la ministre du Travail, Élisabeth Borne.

Généraliser le pass à toute la sphère professionnelle – au-delà des secteurs de la santé et au contact du public comme c’est le cas aujourd’hui – n’est qu’une « hypothèse », a souligné dimanche Gabriel Attal le porte-parole du gouvernement.

Faudra-t-il bientôt montrer son pass sanitaire pour aller travailler ? Côté patronal, François Asselin de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), s’est dit « plutôt favorable au pass sanitaire dans la mesure où ça permet d’éviter un confinement, ce qui est le pire du pire », tout en soulignant qu’« il y a des questions pratiques qui peuvent poser problème ».

Sur Franceinfo, le président délégué du Medef Patrick Martin s’interrogeait. « Est-ce aux chefs d’entreprise d’exercer des pouvoirs de police ? Or, c’est au gouvernement d’assumer cette responsabilité ».

« Une usine à gaz »

Benoît Serre, vice-président de l’Association nationale des DRH, a évoqué lundi sur Sud Radio « une usine à gaz » susceptible de générer « de la tension » au sein des entreprises.

Du côté des syndicats, le ton est nettement hostile, plusieurs d’entre eux relevant à l’issue de la réunion que cela pose « tout un tas de questions » : qui va contrôler ? quelles sanctions ?, etc.

« Ça correspond à une obligation vaccinale »

Le secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT), Philippe Martinez, avait fustigé avant même la réunion une mesure « absurde et totalement inefficace ».

« Nous y sommes opposés parce que ça correspond à une obligation vaccinale. Nous préférons (…) renforcer les gestes barrière, inciter plus à la vaccination plutôt que l’instauration de ce pass », a-t-il lancé sur Franceinfo,

 « Nous ne sommes pas favorables au pass sanitaire en entreprise. Mieux vaut convaincre et inciter que de contraindre », a également déclaré Michel Beaugas de Force ouvrière (FO), tandis que Cyril Chabanier de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) s’est dit pour sa part « assez réservé ».

François Hommeril de la Confédération française de l’encadrement – Confédération générale des cadres (CFE-CGC) a relevé que les clusters en entreprise restent « très exceptionnels », jugeant qu’« à ce titre, le pass ne sert à rien ».

Pour l’U2P (Union des entreprises de proximité), qui représente les entrepreneurs indépendants, « il faut mettre la priorité à la continuité de l’activité. Donc si ça doit passer par un pass, pourquoi pas ». « Mais il ne faut pas que ce soit punitif », poursuit l’organisation patronale, en allusion aux pénalités financières pouvant actuellement atteindre 45.000 euros en cas d’absence de contrôles.

« Rien n’est acté à ce stade », a conclu la ministre du Travail Élisabeth Borne, à l’issue de cette réunion en visioconférence.

L’exécutif ne cache cependant pas sa volonté de trouver les moyens de mettre la pression sur les non-vaccinés face à la cinquième vague du Covid-19, maladie causée par le virus du PCC (Parti communiste chinois).

 


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