Pendant la pandémie, la Chine a expédié des millions de masques et de kits de test contrefaits aux États-Unis

Par Frank Fang
6 février 2021 18:27 Mis à jour: 6 février 2021 18:27

Les équipements importés de Chine durant la pandémie ont représenté environ 51 % des produits de contrefaçon ou de qualité inférieure liés au Covid-19 saisis par les douaniers américains entre octobre 2019 et le 30 septembre de l’année dernière, selon un rapport récemment publié par le U.S. Customs and Border Protection (le Bureau des douanes et dla protection des frontières des États-Unis (CBP)).

Parmi les produits saisis par les douaniers américains figuraient plus de 12,7 millions de masques contrefaits, 177 356 kits de test Covid-19 interdits par la Food and Drug Administration (FDA) américaine, et 38 098 comprimés de chloroquine interdits par la FDA.

L’efficacité de l’hydroxychloroquine, médicament antipaludique, et de la chloroquine, qui lui est étroitement liée, dans le traitement des symptômes du virus du PCC (également connu comme le nouveau coronavirus), fait l’objet de nombreux débats.

La FDA a d’abord délivré une autorisation d’utilisation d’urgence pour les deux médicaments, mais a ensuite révoqué l’autorisation en juin de l’année dernière, en déclarant qu’il était « peu probable qu’ils soient efficaces dans le traitement du Covid-19 ».

Cependant, des études ont démontré leur efficacité : une étude a montré que l’hydroxychloroquine réduisait le taux de mortalité des patients atteints de Covid-19, tandis qu’une autre étude a démontré qu’un mélange de médicaments contenant de l’hydroxychloroquine pouvait réduire le taux d’hospitalisation et de mortalité des patients infectés par le virus.

La FDA dispose actuellement d’une base de données répertoriant les produits frauduleux liés au Covid-19, y compris les kits de test. La liste contient les noms des sociétés et les noms de leurs produits.

En décembre dernier, les douaniers de Cincinnati (États-Unis) ont saisi 10 080 masques chirurgicaux contrefaits, étiquetés « 3M Mask Model 1860 », dans une cargaison en provenance de Chine, selon un communiqué de presse. Les boîtes contenant les masques étaient frauduleusement étiquetées « Made in the USA ».

S’ils avaient été authentiques, ces faux masques 3M auraient eu un prix de détail suggéré par le fabricant estimé à 65 520 dollars.

Des masques contrefaits arrivaient également aux États-Unis en provenance de Hong Kong. Le 6 décembre 2020, les douaniers de Cincinnati ont saisi 6 080 faux masques 3M dans du fret en provenance de Hong Kong.

Une autre saisie a eu lieu à Chicago en septembre de l’année dernière, lorsque les douaniers locaux ont arrêté un chargement contenant 500 000 masques N95 contrefaits. Il a été déterminé que ces masques auraient eu un prix de détail estimé à 474 905 dollars, s’ils avaient été authentiques. La cargaison provenait de la ville de Shenzhen, dans le sud de la Chine, et était destinée à une entreprise de Manalapan, dans le New Jersey.

Produits issus du travail forcé

Le rapport du CBP mentionne également que les douaniers ont émis un nombre record de 13 nouveaux ordres de retenue pour cause d’importation de produits fabriqués avec du travail forcé, au cours de la période de 12 mois qui s’est terminée le 30 septembre 2020.

Selon le rapport, la plupart de ces produits ciblés (y compris des gants jetables, des fruits de mer et de coton) étaient originaires de Chine. Ensemble, ces produits ont été évalués à près de 50 millions de dollars.

Le 13 janvier, le CBP a émis un nouvel ordre de retenue interdisant toutes les importations de coton, de vêtements, de textiles et de produits à base de tomate en provenance de la région du Xinjiang, dans l’extrême ouest de la Chine.

Pékin a détenu plus d’un million de musulmans ethniques, dont des Ouïghours, des Kazakhs et des Kirghizes, dans des camps d’internement au Xinjiang. Les détenus sont soumis au travail forcé, à la torture et à des séances d’endoctrinement politique. Pékin affirme que ces camps sont des « centres de formation professionnelle ».

En août dernier, une société américaine a été condamnée à une amende de 575 000 dollars pour avoir importé de la poudre de stévia et des dérivés fabriqués par des prisonniers en Chine. Plusieurs mois plus tard, en octobre, le CBP a demandé à tous les ports américains de saisir les produits de stévia fabriqués par une entreprise basée en Mongolie-intérieure, après que des preuves ont révélé que l’entreprise avait eu recours à du travail de détenus par la force ou sous contrat pour fabriquer ces produits.

D’après ce rapport, « actuellement, le CBP applique 44 ordres de refus de mise en liberté et sept constatations actives« .

Tous types de produits

Enfin, le rapport a conclu que les fonctionnaires du CBP ont saisi un total de 26 503 cargaisons de produits ayant violé les droits de propriété intellectuelle des États-Unis, la Chine étant la « première source » de ces saisies. Ces produits auraient un prix de détail total estimé par le fabricant à plus de 1,3 milliard de dollars.

En décembre dernier, les douaniers de Los Angeles ont saisi trois cargaisons en provenance de Chine contenant des produits de contrefaçon qui pourraient valoir plus de 32 millions de dollars. Parmi les produits de contrefaçon saisis figuraient un million de pilules de Viagra contrefaites, des chaussures, des ceintures, des sacs à main et des écouteurs.

Des jouets contrefaits en provenance de Chine, dont la valeur pourrait atteindre 1,3 million de dollars, ont également été saisis dans le port de New York/Newark, a annoncé le CBP le 21 décembre dernier.

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