Un énorme requin blanc femelle a été photographié avec une impressionnante cicatrice en arc de cercle près de sa nageoire dorsale. Des scientifiques cherchent toujours une explication, tandis que la photo est devenue virale sur les réseaux sociaux.
C’est le photographe azerbaïdjanais Jalil Najafov, amoureux des requins, qui a pris le cliché en 2019 mais ne l’a partagé qu’en décembre dernier sur son compte Instagram parce qu’il avait égaré sa carte mémoire après son voyage d’exploration des côtes mexicaines, rapporte 7 sur 7.
“Je travaille avec des requins et du contenu sur les requins depuis de nombreuses années, j’ai beaucoup d’expérience dans ce domaine”, indique le photographe. “Je sais avec certitude quand je vois quelque chose de rare, et je n’ai jamais vu une cicatrice de requin aussi énorme”.
« La marque de morsure était énorme, sur un énorme requin », résume Jalil Najafov, en entrevue à CNN.
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Le photographe a demandé l’avis de deux scientifiques pour essayer d’avoir une explication à une morsure aussi grande. Tout d’abord, le Dr Tristan Guttridge, qui dirige l’association marine Saving the Blue, indique que « la forme évoque pour moi une probable morsure d’un autre requin ». Il écarte toutefois la possibilité que la plaie soit infligée par un requin mâle lors de la reproduction. « Les cicatrices dues à l’accouplement peuvent être sérieuses, mais elles sont la plupart du temps plus superficielles que cela », précise-t-il.
Un autre scientifique, Michael Domeier, qui est à la tête du Marine Conservation Science Institute, privilégie l’hypothèse que la blessure soit liée à un combat avec un autre grand requin blanc. D’un autre côté, il rassure le photographe et le public : « Cette cicatrice va guérir au point qu’elle ne sera plus un signe distinctif ».
Par ailleurs, Michael Domeier contredit ses collègues quand ceux-ci parlent d’agression territoriale : “Grands migrateurs, ces requins n’ont pas de territoire traditionnel. Mais ils ne tolèrent pas leurs congénères, sauf dans les rares cas où il semble exister un lien social entre certains individus (documenté dans le sud de l’Australie). »
« Pas d’océan sans requins »
L’attention du grand public et des médias sur cette photo exceptionnelle a permis au photographe de faire de la sensibilisation afin de changer l’image des requins. « Les océans abritent environ 500 espèces de requins différentes, mais une douzaine d’entre elles seulement sont connues pour être potentiellement dangereuses pour l’Homme ».
En tant qu’amoureux de ces grands squales, Jalil Najafov appelle à la défense des requins et des océans. « Il n’y a pas d’océan sans requins et pas d’oxygène sans océan. Donc en sauvant les requins, nous sauvons la planète », assure-t-il.
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