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Police : la « clé d’étranglement » officiellement remplacée par trois autres techniques d’interpellation

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Photo: : SAMEER AL-DOUMY/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Plus d’un an après l’annonce de son abandon, la clé d’étranglement, technique d’interpellation policière controversée, est désormais officiellement remplacée par trois autres techniques prohibant toute pression continue et prolongée au niveau du larynx.
Dans un courrier daté de vendredi dernier et adressé à l’ensemble des hauts responsables de la police nationale, le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, a signé officiellement l’acte de décès de la clé d’étranglement. Soulignant que cette technique présentait des « risques », M. Veaux a annoncé qu’il était « donc décidé d’y renoncer définitivement ».
Il a détaillé trois techniques qui la remplaceront et seront dorénavant enseignées aux policiers. Il s’agit de « l’amener au sol par pivot », de « l’amener au sol par contrôle de demie épaule » et de « la maîtrise par contrôle de la tête ». Ces trois nouvelles techniques sont basées sur « le principe de gradation de la force en fonction de la résistance de l’individu, en utilisant des méthodes d’amener au sol et de maîtrise sans avoir recours à une pression continue et prolongée au niveau du larynx », explique le patron de la police.

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Les syndicats protestent
Le 8 juin 2020, le ministre de l’Intérieur d’alors, Christophe Castaner, avait annoncé l’abandon de cette technique, suite au décès d’un livreur, Cédric Chouviat, après un contrôle à Paris par des policiers qui avait déclenché un tollé général.
Dès l’annonce de son abandon, les syndicats avaient protesté, expliquant qu’y renoncer serait « une erreur ». Pour eux, l’encadrer, l’améliorer et mieux former les policiers était la seule réponse possible.
« Il faut juste préciser les risques en école. Une fois que la personne est menottée, les bras dans le dos, c’est terminé. Il ne faut pas s’éterniser, c’est tout », avait défendu auprès de l’agence France Presse (AFP), Nicolas (le prénom a été modifié), d’une BAC de région parisienne.
Côté gendarmes, l’étranglement a « été proscrit » il y a plusieurs années et « toute contrainte sur le rachis et toute pression thoracique sont interdites », assurait en juin le général Bertrand Cavallier.