Pornic : brûlée après avoir bu de la soude caustique dans un restaurant, la vie d’une fillette de 22 mois a basculé

Par Nathalie Dieul
29 juillet 2020 21:07 Mis à jour: 29 juillet 2020 21:07

La vie d’Élisabeth, une petite fille de 22 mois, a complètement changé le 1er août 2019. En vacances à Pornic (Loire-Atlantique), sa famille s’était rendue dans un restaurant qu’elle affectionnait. Au lieu d’un jus de fruits, la fillette a reçu un verre de soude caustique qui lui a brûlé l’œsophage. Ses parents témoignent des difficultés de leur quotidien, un an après le drame.

Après avoir bu deux gorgées de son jus de fruits, dans le restaurant réputé La Fontaine aux Bretons, Élisabeth a recraché le liquide et « s’est mise à hurler comme jamais », se souvient son père, Arnaud Kob, en entrevue auprès de nos collègues de France 3.

Le verre contenait en fait de la soude caustique, « un liquide chimique, très toxique », a déclaré le papa à RTL. Le produit est normalement utilisé pour le nettoyage des lave-vaisselles.

Le pronostic vital de l’enfant, plongée dans un coma artificiel, était alors engagé. Elle a souffert de graves brûlures à la bouche, la langue, le palais et l’œsophage.

« Ça lui a littéralement brûlé tout l’œsophage, ce n’est pas une brûlure comme on peut avoir qui se cicatrise. La soude caustique mange les tissus. Elle les mange en profondeur jusqu’à 24 h après l’ingestion », explique Arnaud Kob.

Après 11 jours en réanimation et quelques jours en pédiatrie au CHU de Nantes, la fillette a été transférée à l’hôpital Necker, ce qui a permis aux parents et à la grande sœur d’Élisabeth de regagner leur domicile parisien.

Depuis un an, la petite fille a subi 17 opérations avec tout autant de séjours de trois ou quatre jours à l’hôpital. Entre chaque opération, le quotidien des parents est tout aussi compliqué. Il faut nourrir Élisabeth par une pompe par l’intermédiaire d’un bouton greffé à son abdomen.

Les parents, après avoir passé de nombreuses nuits blanches à ses côtés dans leur chambre, ont décidé de placer un lit dans la chambre de l’enfant pour qu’ils puissent chacun dormir en alternance une vraie nuit de sommeil.

Les nuits de la fillette sont en effet compliquées, surtout au début. « C’en était à un point où elle n’arrivait même pas à avaler sa salive », explique M. Kob. « Chaque 5-10 minutes, elle devait cracher dans un verre. »

Pendant « des mois et des mois », « elle pouvait se réveiller 15, 20, 30 fois, elle s’asseyait, elle s’étouffait avec la salive », ajoute Olga, la maman.

Parallèlement à ces difficultés quotidiennes, malgré des améliorations, les parents d’Élisabeth s’interrogent sur ce qui s’est passé dans ce restaurant, mais l’enquête est encore en cours et confidentielle.

« Je ne sais pourquoi notre enquête met un an », se demande Arnaud Kob. « On sait déjà qu’ils mettaient ce produit dans les bouteilles de jus de raisin et que c’était une habitude, qu’ils retiraient l’étiquette ou qu’ils mettaient une croix rouge dessus. Là, visiblement, sur l’étiquette il n’y avait pas de croix rouge. »

Il s’agissait pourtant d’un restaurant bien connu de la famille. « C’est un endroit où on emmenait nos enfants les yeux fermés », relate Olga Kob.

Contacté par France 3, Alexandre Gérard, qui a repris La Fontaine aux Bretons un mois avant le drame, assure qu’il a « mis en place des moyens correctifs immédiatement » et qu’il « pense à cette petite » depuis un an.

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