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Prix de la France moche 2023: quelles sont les quatre communes lauréates?

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Illustration. Le site des menhirs de Carnac enlaidi par l'installation de plots sur la route jouxtant le site de Ménec.

Photo: Crédit photo MIGUEL MEDINA/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Ce lundi 13 novembre, l’association Paysages de France a publié son palmarès des quatre villes lauréates du prix de la France moche, mettant en lumière des paysages dénaturés sur le territoire.
Certaines sont pourtant connues et plébiscitées dans le monde du tourisme, mais elles ont tout de même été épinglées par les adhérents de l’association qui avaient pour mission de repérer puis « photographier un lieu qu’ils trouvaient moche dans leur environnement ».
Des enseignes à tout va…
Dans la catégorie « Tripotée d’enseignes, et sans concession », c’est la zone commerciale du Pré-Droué à Chavelot (Vosges) qui remporte le prix, avec une photo de dizaines d’enseignes et panneau publicitaires de concessions automobiles se succédant sur la route.
Dans la même veine, on retrouve ensuite la très jolie ville normande d’Honfleur (Calvados), pourtant épinglée dans une catégorie « Foire à l’enseigne » qui révèle là encore, une zone commerciale envahie de « bâches, panneaux, bannières, totems, drapeaux, faites votre choix, toutes les enseignes en promotion ! », décrivent les organisateurs du concours en explication de la photo primée sur Actu.fr.
« Le prix ne cherche pas à dire que telle ville est moche mais juste de sensibiliser les gens au paysage », précise ainsi l’un des responsables de l’association.

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Carnac, entre menhirs et plots
Toujours dans l’ouest, mais en Bretagne cette fois, c’est la célèbre ville de Carnac, connue mondialement pour ses menhirs, mais ici mise en avant pour un tout autre alignement : des plots blancs dressés sur la route départementale 196 qui jouxte justement le site des menhirs à Ménec. Ces quelque 500 poteaux ont été érigés sur la route suite à un accident mortel d’une cycliste.
« Enfin, on a droit à un bel alignement bien rectiligne, avec des menhirs parfaitement identiques, sans aucune végétation pour les dissimuler », ironise Paysages de France derrière ce prix dénommé « Prix Obélix 2.0 », sur Actu.fr Morbihan.
Monuments historiques… publicitaires ?
Cerise sur le gâteau, la dernière ville primée pour la laideur d’un de ses sites est ni plus, ni moins… Paris ! La ville des Lumières est toujours la ville la plus visitée de par le monde, devant Londres, New-York ou Rome. Mais, l’un de ses sites, la place des Vosges, a été exposée alors qu’une immense bannière publicitaire vient dissimuler les bâtiments aux briques rouges, classés « Monuments historiques » depuis 1954.
« De l’utilité des travaux sur monuments historiques pour pouvoir installer des bâches publicitaires gigantesques… Dommage qu’ici, la vue sur la pub soit gâchée par un arbre », ironise là encore Paysages de France.

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« Les maires des quatre communes concernées ont été informés il y a quelques jours. Pas sûr qu’ils apprécient cette distinction. Il ne s’agit pourtant en aucun cas pour notre association de stigmatiser telle ou telle commune, mais bien de mettre en évidence des atteintes à nos paysages », rappelle l’association qui conclut ainsi : « Gageons que ces prix 2023 continueront d’ouvrir les yeux de ceux et celles qui semblent se voiler la face au nom du progrès et de la modernité devant des zones commerciales tentaculaires, des rues saturées de panneaux publicitaires ou une bétonisation galopante… Pour ne pas s’habituer à la laideur. »