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« Puffs » : les cigarettes électroniques jetables toujours plus prisées par les ados

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Des boîtes de cigarettes électroniques jetables ou "puffs".

Photo: DENIS CHARLET/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

La cigarette électronique jetable ou « puff », qui doit être interdite d’ici la fin de l’année, bénéficie auprès des adolescents d’une « notoriété croissante », notamment sur les réseaux sociaux qui en donnent une image « positive et valorisante », s’est inquiétée jeudi l’Alliance contre le tabac (ACT). 
La puff est « de très loin le produit de la nicotine le plus connu » par les jeunes, soit 81% des adolescents de 13 à 16 ans (+8 points en un an), et le plus consommé, 18% l’ayant déjà utilisée (dont 11% « une à deux fois », 4% régulièrement), selon la troisième enquête sur l’usage et la perception des produits du tabac et de la nicotine, réalisée du 29 août au 9 septembre par l’institut BVA pour l’ACT.
Si l’utilisation des produits du tabac (cigarettes, tabac chauffé, chicha) ou de la nicotine (puffs, sachets de nicotine, perles de nicotine) « reste globalement stable sur ces deux dernières années », celle de puffs – influencée notamment par un « marketing ciblé proposant de multiples arômes » fruités – progresse de cinq points par rapport à 2022, selon l’enquête.
Ainsi 18% des 13-16 ans l’ont déjà utilisée – contre 16% pour la cigarette électronique rechargeable, 14% pour les cigarettes ou le tabac à rouler et 1% pour les sachets de nicotine (pouches).
« Facilement accessibles »
Pour l’ACT, qui fédère 23 associations anti-tabac en France, les réseaux sociaux permettent de « normaliser les pratiques relatives à la puff et la cigarette électronique comme étant ‘cools’, ‘funs’ et ‘tendance’ » : huit adolescents sur dix (81% contre 82% en 2023) jugent « plus cool » d’utiliser des puffs que de fumer des cigarettes, selon l’enquête.
Et les adolescents jugent ces produits « facilement accessibles, notamment auprès des buralistes » : 39% des 13-16 ans estiment que c’est auprès des débitants de tabac qu’il est « le plus facile d’acheter des puffs » (six points de plus qu’en 2023) ou des pouches, s’alarme l’ACT, qui réclame « une interdiction de principe de l’ensemble des produits nicotiniques, hors produits du vapotage et substituts nicotiniques ».
Interrogé par l’AFP, le ministère de la Santé a indiqué que la proposition de loi entérinant l’interdiction des puffs sera promulguée « d’ici la fin de l’année ». L’interdiction des sachets de nicotine ou « pouches » passera par un décret en Conseil d’État, en vue d’une application « dans les prochains mois », selon la même source.