Quand la censure du livre « Transmania » se transforme en un énorme coup de pub

Par Germain de Lupiac
18 avril 2024 14:37 Mis à jour: 25 avril 2024 16:15

On parle d’un effet Streisand. Le retrait des affiches du livre Transmania des rues de Paris se transforme en un énorme coup de publicité pour l’ouvrage dénonçant les dérives de l’idéologie transgenre.

Le 17 avril, la mairie de Paris demandait le retrait des affiches publicitaires du livre Transmania écrit par Dora Moutot et Marguerite Stern. Loin d’empêcher l’arrêt de la promotion de l’ouvrage, leur retrait a aussi mis en lumière la censure sur un phénomène de société de plus en plus inquiétant pour les jeunes générations.

Transmania, une enquête sur l’idéologie transgenre 

Publié le 11 avril aux éditions Magnus, l’ouvrage de Marguerite Stern et Dora Moutot livre une enquête sur l’idéologie transgenre. On y découvre le parcours d’adolescentes de 16 ans à qui on a « coupé les seins », les conflits d’intérêts de laboratoires pharmaceutiques et le silence médiatique derrière le malaise des enfants à qui l’on propose des traitements hormonaux lourds et des opérations chirurgicales irréversibles.

Selon les éditions Magnus, Transmania est le fruit de quatre années d’une enquête soigneusement fouillée et sourcée et qu’à aucun moment l’enquête ne vise des individus mais dénonce au contraire les dérives d’une idéologie.

Selon leur enquête, il pourrait être bientôt possible en France que des hommes se disant femmes puissent participer à des compétitions sportives féminines, que des hôpitaux se livrent à « des expérimentations médicales sur des enfants dans le but de les faire ‘changer de sexe’  » et que toute voix dissidente évoquant la binarité des sexe sera fortement attaquée et risquera des poursuites judiciaires — ce qui est en fait déjà une réalité.

Une vision effrayante de la société, poussée par les pouvoirs publics et des organisations militantes au détriment de la santé mentale et physique des enfants.

Une polémique née sur les réseaux sociaux

Le 17 avril, suite à la publication des affiches promotionnelles du livre dans les rues de Paris, une internaute a interpellé le compte d’Anne Hidalgo sur X : « Comment une publicité ouvertement transphobe peut-elle être acceptée à Paris ?».

Réagissant rapidement, la mairie de Paris a condamné la promotion du livre, véhiculant selon l’administration un « discours de haine » envers les personnes transgenres. Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris, a déclaré que la transphobie était un délit et a exigé de JCDecaux le retrait immédiat de la publicité, affirmant que la haine envers autrui n’avait pas sa place dans la ville.

Une affiche du livre Transmania sur un panneau JCDecaux.

Auprès du Parisien, le bras droit d’Anne Hidalgo a précisé qu’il n’avait pas lu le livre et ne se prononçait pas sur son contenu, mais qu’il dénonçait sur les affiches la phrase : « Quand l’idéologie transgenre s’infiltre dans toutes les sphères de la société. » Il a aussi justifié le retrait des affiches sous le prétexte qu’elles étaient transphobes et complotistes.

Le même jour, JCDecaux présentait ses excuses aux personnes qui avaient pu être offensées et a déclaré avoir retiré les affiches en raison des propos tenus sur le visuel.

Les réactions des deux auteures du livre « interdit »

Les deux auteures Marguerite Stern et Dora Moutot sont connues dans les milieux féministes pour s’opposer à l’idéologie transgenre et défendre la binarité des sexes.

Elles ont voulu d’abord assurer que le « livre n’est pas transphobe, en aucun cas il ne prône la haine de l’autre et des personnes trans », écrit Dora Moutot sur son compte X, précisant qu’il s’agit d’une «enquête sourcée » notamment sur « certains acteurs qui poussent les transitions de genre et en font des profits ». Suite au retrait des affiches publicitaires, la co-auteure a réagi dans un de ses posts : »Vive l’esprit critique, les faits, les sources, la liberté d’expression et l’humour ! »

De son côté, Marguerite Stern a affirmé que la mairie de Paris avait agi sous la pression d’associations trans qui pratiquent le harcèlement et les menaces. « Le sujet trans est en train de devenir aussi tabou que celui de l’islam », a-t-elle écrit sur son compte X.

Pour les auteures, cette censure est « une parfaite démonstration de ce que nous dénonçons dans le livre ». « Nous devrions, à gauche et à droite, tous être très inquiets de cet obscurantisme qui cherche à museler toute pensée critique », regrette Dora Moutot.

La réaction des éditions Magnus

Les éditions Magnus, connues pour la publication des ouvrages de Laurent Obertone et de Papacito, ont réagi au retrait de leur campagne publicitaire.

Dans un communiqué, ils répondent que « ce qui nous heurte […] ce sont les mutilations de corps d’enfants que cette idéologie promeut […] ces victoires sportives volées aux femmes par des hommes se disant femmes […]  ces témoignages que l’on reçoit de personnes dont la vie a été gâchée par cette idéologie qui les réduit désormais au silence »

Le retrait des affiches publicitaires du livre est, selon eux, un exemple éclatant de cette « transmania ».

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