En région Auvergne-Rhône-Alpes, un camion de médecine vétérinaire solidaire propose des soins aux animaux des SDF

Par Emmanuelle Bourdy
30 septembre 2022 20:03 Mis à jour: 30 septembre 2022 20:03

Le camion baptisé Balto avait été officiellement lancé en mars dernier. Il s’agit d’un camion de médecine vétérinaire solidaire de la région Auvergne-Rhône-Alpes, dont le but est de soigner les animaux des sans-abri. Ce mardi 20 septembre, Balto a lui aussi fait sa rentrée. Les consultations qu’il propose à bord sont gratuites et ne nécessitent pas de rendez-vous préalable.

Balto, c’est le premier camion de médecine vétérinaire solidaire de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Depuis le 20 septembre dernier, il intervient dans les rues de Lyon auprès des sans domicile fixe (SDF) et de leurs animaux, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Balto est équipé de tout le matériel médical nécessaire pour effectuer les consultations des animaux. Cinq étudiants de l’école vétérinaire VetAgro Sup sont présents, avec à leurs côtés, un enseignant. Les tournées effectuées permettent ainsi aux étudiants de mettre en pratique leurs cours théoriques.

En plus de « faire de la médecine préventive », on s’occupe du propriétaire de l’animal

Ce mardi 20 septembre, Balto a choisi de s’installer devant La Maison de Rodolphe. Situé dans le 8e arrondissement de Lyon, ce lieu est l’un des rares foyers à accepter les personnes sans domicile fixe et leurs animaux de compagnie.

Mais ce camion est plus qu’un cabinet vétérinaire, car il propose également au propriétaire de l’animal un accompagnement social. Et c’est ce qui fait la particularité de Balto, conçu avec deux espaces distincts, l’un pour l’animal, l’autre étant un bureau d’accueil pour le maître. Ce dernier bénéficie d’un suivi effectué par un travailleur social missionné par les services sociaux de la métropole de Lyon.

Mais ce double accompagnement est un travail de longue haleine, qui demande de prendre du temps avec le propriétaire de l’animal, d’échanger, d’établir un lien de confiance avec lui. Ana Alkan, étudiante vétérinaire à l’initiative de ce projet, explique à nos confrères que « ce bus a deux atouts : faire de la médecine préventive, comme les vaccins par exemple, et la vision sociétale du métier. Ici, il faut expliquer les gestes, et pas se contenter de l’acte pratique. C’est un super exercice. Il faut prendre la personne avec son animal ».

« Si ma chienne n’avait pas été là à un moment de ma vie, c’est moi qui ne serais plus là »

Du côté des bénéficiaires de ce service, on est reconnaissant. « C’est bien pour les gens de la rue, on n’a pas l’argent, mais on tient à nos animaux. Moi, si ma chienne n’avait pas été là à un moment de ma vie, c’est moi qui ne serais plus là », confie à France 3 Philou, propriétaire de Bongo. « C’est normal qu’on prenne soin de ce petit être qu’on adore, ça me touche que des étudiants viennent s’en occuper », renchérit Sarah, la maîtresse de Picolo.

On estime qu’un tiers de ces sans-abri possèdent un animal de compagnie. L’utilité de ce projet, dont le coût s’élève à environ 100.000 euros, n’est donc pas à démontrer. Financé par l’Entreprise des Possibles, le bus bénéficie en outre du soutien de la métropole de Lyon, de fondations et d’entreprises privées, précise le-tout-lyon.fr.

Quant à connaître l’origine du nom Balto, il faut remonter à l’année 1925, dans le grand nord canadien, alors que sévissait une épidémie de diphtérie. Balto était un husky sibérien ayant acheminé un sérum anti-diphtérique lors d’une course spéciale connue sous le nom de Grande course de la Miséricorde.

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