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Réouverture des écoles dans toute la Chine, source d’inquiétude quant à la propagation du virus

avril 13, 2020 16:37, Last Updated: avril 13, 2020 16:37
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Lorsque Pékin, la capitale chinoise, a annoncé son intention de rouvrir les classes pour certains niveaux scolaires, certaines villes et provinces du pays – à l’exception du Hubei, l’épicentre de l’épidémie du virus du PCC – ont établi leur propre calendrier pour la reprise du semestre scolaire.

Les autorités locales de toutes les provinces et villes directement administrées de Chine, à l’exception de la province du Hubei, ont annoncé leurs intentions le 12 avril, bien que certaines régions, comme la province du Heilongjiang dans le Nord, ont signalé une augmentation des nouveaux cas importés du virus du Parti communiste chinois (PCC), communément appelé le nouveau coronavirus.

Zhou Na, un habitant de la ville de Qingdao, dans la province du Shandong, en Chine orientale, a un fils en Terminale, au lycée. « S’il retourne à l’école, nous sommes inquiets pour sa sécurité, car de nouveaux porteurs asymptomatiques se manifestent chaque jour. Mais s’il reste à la maison et que d’autres vont à l’école, nous pensons que ses résultats scolaires ne seront pas suffisants pour lui permettre de poursuivre ses études dans une bonne université. »

Pékin

En Chine, une classe compte généralement une cinquantaine d’élèves. Pour éviter tout contact étroit, la plupart des administrations provinciales ont demandé aux écoles de diviser une classe en deux, avec une trentaine d’élèves par classe.

La Commission municipale de l’éducation de Pékin est l’agence gouvernementale qui gère toutes les écoles de la capitale. Le 12 avril, son porte-parole Li Yi a déclaré lors d’une conférence de presse : « Les élèves de Terminale pourront retourner à l’école le 17 avril. Les élèves de troisième du collège pourront se préparer à retourner à l’école le 11 mai. »

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Li Yi a affirmé que les autres classes du collège et du lycée, ainsi que les écoles primaires, les crèches et les universités, rouvriraient plus tard, à une date qui sera annoncée dans le futur.

Liu Xiaofeng, directeur adjoint du Centre de prévention et de contrôle des maladies de Pékin, a expliqué que tous les élèves qui vont retourner à l’école devront passer un contrôle de température corporelle en entrant dans les salles de classe. Tous les enseignants et les élèves devront porter un masque en permanence. Les autorités scolaires devront également vérifier la température des élèves de nouveau au cours de l’après-midi.

Les enseignants et les élèves devront apporter leur propre vaisselle pour le déjeuner, et devront se tenir à au moins à un mètre les uns des autres lorsqu’ils prendront leurs repas, a ajouté Liu Xiaofeng.

Pour les élèves des internats, M. Liu a déclaré que les dortoirs devront être désinfectés tous les jours.

Autres villes

Shanghai a annoncé le 9 avril qu’elle rouvrirait le 27 avril les classes de terminale et de troisième, ainsi que les universités et les écoles techniques.

Ils préparent le « gaokao » annuel, l’examen national d’entrée à l’université, qui a été reporté aux 7 et 8 juillet en raison de l’épidémie, selon le ministère chinois de l’Éducation.

Pour les élèves de troisième du collège, ils se préparent à l’examen d’entrée au lycée, différent dans chaque province, qui aura lieu en juillet.

D’autres niveaux seront prêts à ré-ouvrir le 6 mai.

Tianjin et Chongqing ont tous deux annoncé le 7 avril que tous les élèves de troisième et de terminale retourneront à l’école le 20 avril. À Tianjin, les élèves des autres niveaux du collèges et du lycée, des universités, des écoles techniques et des classes correspondant au CM1, CM2 et sixième, qui sont de niveau primaire en Chine, ne pourront retourner à l’école qu’au début du mois de mai ou à la mi-mai. Les classes de CP, CE1, CE2 du primaire et les crèches ne rouvriront pas avant que l’épidémie ne se calme, selon l’avis.

Le bureau de police du district de Shapingba, à Chongqing, fait savoir qu’il va désigner un policier pour être la personne de contact de chaque école. Ce policier interviendra si l’école a un élève susceptible d’être atteint par le virus du PCC.

À Guangzhou et Heilongjiang, les provinces les plus touchées en dehors du Hubei, les autorités ont également fait connaître leur intention de ré-ouvrir les classes de terminale des lycées.

Épidémies

Les autorités ont fait des projets malgré une augmentation des cas de contamination importés à Suifenhe et Harbin, deux villes de la province de Heilongjiang, frontalière avec la Russie. Les deux villes vont exiger de tous les voyageurs en provenance de l’étranger de se soumettre à une quarantaine de 28 jours, ainsi qu’à des tests de dépistage des acides nucléiques et des anticorps.

Harbin a ajouté son intention de bloquer pendant 14 jours les résidences où des cas de coronavirus confirmés et asymptomatiques ont été découverts.

Suifenhe construit actuellement un hôpital de fortune composé de 600 lits, dédié aux patients asymptomatiques, tandis que 70 000 résidents sont actuellement en quarantaine.

Une seule personne par famille peut sortir une fois tous les trois jours pour acheter des produits de première nécessité, et doit retourner le jour même.

Suifenhe a déclaré dimanche avoir interdit tous les types de rassemblements, tandis que les entreprises répertoriées doivent suspendre leurs activités. Suifenhe a également prolongé la fermeture, le 9 avril, de sa frontière avec la Russie, qui devait prendre fin cette semaine.

Tang Jingyuan, commentateur des affaires chinoises et ancien médecin, a affirmé que la réouverture des écoles pourrait constituer un risque élevé de propagation du virus. « Les élèves sont entassés dans un espace restreint pendant toute la journée. Si l’un d’entre eux est infecté, il ou elle transmettra le virus aux autres », a déclaré Tang Jingyuan. « Comment les écoles pourront-elles s’assurer qu’il n’y a pas d’élèves asymptomatiques ? »

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