Reporters sans frontières condamne l’incendie criminel perpétré contre l’imprimerie d’Epoch Times à Hong Kong

Par Cathy He
23 novembre 2019 02:45 Mis à jour: 23 novembre 2019 09:26

Reporters sans frontières (RSF) a exhorté la dirigeante de Hong Kong à mettre fin à la violence contre les médias, à la suite de l’incendie criminel perpétré contre l’imprimerie de l’édition de Hong Kong d’Epoch Times.

Aux petites heures du matin le 19 novembre, quatre intrus masqués, avec deux matraques, sont entrés dans le bâtiment de l’imprimerie et y ont mis le feu, endommageant deux presses à imprimer. L’incident a été filmé par une vidéo de surveillance.

« Le niveau de violence contre les journalistes à Hong Kong a atteint un point où le simple fait de faire un reportage peut mettre leur vie en danger, ce qui est absolument inacceptable », a déclaré Cédric Alviani, chef du bureau de l’Asie de l’Est de RSF, dans un communiqué du 22 novembre.

L’association à but non lucratif a ajouté que l’édition de Hong Kong d’Epoch Times a publié des articles sur les manifestations en cours. Depuis près de 6 mois, la ville est en proie à des protestations généralisées contre le durcissement de l’emprise de Pékin sur les affaires de la ville.

M. Alviani a également exhorté Carrie Lam, chef exécutif de Hong Kong, à « respecter sans plus tarder l’engagement qu’elle a pris en août dernier dans sa réponse écrite à RSF de protéger la liberté de la presse ».

« Depuis le début des manifestations à Hong Kong en juin, les journalistes subissent une pression énorme et nombre d’entre eux ont été victimes d’abus de la part des forces de l’ordre et des truands pro-Pékin », indique le communiqué.

Dans un cas, une journaliste indonésienne a perdu définitivement la vue de l’œil droit après avoir été touchée par une balle en caoutchouc tirée par la police.

Lorsque Hong Kong a été rendu à la Chine en 1997, le régime s’est engagé à permettre à la ville de conserver son autonomie et ses libertés dans un cadre appelé « un pays, deux systèmes ».

Depuis lors, la liberté de la presse dans la ville a été mise à rude épreuve. Le classement de Hong Kong dans l’indice mondial de liberté de la presse du RSF a chuté de la 18e place en 2002 à la 73e place cette année. Pendant ce temps-là, la Chine continentale se classait 177e, sur 180 pays et régions sur la liste.

Les propos de RSF font suite à la condamnation par plusieurs sénateurs américains de l’incendie criminel, qualifié d’atteinte à la liberté de la presse.

« Supprimer la liberté d’expression et la liberté de la presse est la première chose que feront des tyrans, et je crois que c’est exactement ce qu’ils essaient de faire », a déclaré le sénateur John Cornyn (R-Texas) le 19 novembre.

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