Retour à la liberté pour Diego, tortue des Galapagos qui a sauvé son espèce

Par Epochtimes.fr avec AFP
11 janvier 2020 00:22 Mis à jour: 11 janvier 2020 00:42

Diego, la tortue géante qui a sauvé son espèce de l’extinction, retrouvera la liberté sur son île d’origine dans l’archipel des Galapagos en mars, à l’issue du programme de reproduction en captivité initié dans les années 1960.

La fin du programme « prévoit le retour des 15 adultes reproducteurs », dont Diego, mâle centenaire de l’espèce Chelonoidis hoodensis et géniteur d’au moins 40% des petits qui ont grandi depuis sur l’île Española, d’où il est originaire, a annoncé vendredi le Parc national des Galapagos (PNG) dans un communiqué.

Cette tortue, qui avait été rapatriée en 1976 d’un zoo des Etats-Unis, sera remis en liberté en compagnie de douze femelles et deux autres mâles, avec lesquels le Parc a mené ce programme de reproduction sur l’île Santa Cruz.

Son espèce compte aujourd’hui quelque 2.000 spécimens, selon le PNG.

« Près de 1.800 petites tortues ont été réintroduites sur l’île Española et à présent, avec la reproduction naturelle, il y a environ 2.000 tortues », a déclaré à l’AFP Jorge Carrion, directeur du parc.

Cela démontre qu’« elles sont capables de grandir, se reproduire et développer leur vie naturelle », a-t-il ajouté.

Diego, emmené aux Etats-Unis dans la première moitié du XXe siècle, a notamment passé trente ans au zoo de San Diego (sud-ouest) qui lui a donné son nom. Il va retrouver son île d’origine « près de huit décennies après en avoir été extrait », selon le PNG.

Ce « super étalon » est l’opposé de George, dernier spécimen de l’espèce Chelonoidis abigdoni, mort en 2012 après avoir refusé de se reproduire en captivité.

M. Carrion a souligné que c’était un « bonheur d’avoir la possibilité de rendre cette tortue à son état naturel ».

Avant de regagner l’Española, Diego et ses compagnons seront mis en quarantaine afin de s’assurer qu’ils n’y emportent pas des graines de plantes exogènes.

Le PNG va poursuivre son programme de reproduction en captivité pour quatre autres espèces des îles Floreana, San Cristobal et Isabela de l’archipel, situé à 1.000 km du littoral équatorien et classé au patrimoine naturel de l’humanité pour sa faune et sa flore uniques.

 

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