Saint-Denis : le « violeur des parkings » agressé à son domicile

Par Léonard Plantain
10 août 2021 08:28 Mis à jour: 10 août 2021 08:28

Surnommé « le violeur des parkings », Patrick Trémeau a été agressé à son domicile à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), dans la nuit de vendredi à samedi, et a été conduit à l’hôpital. Récemment sorti de prison, il avait été condamné pour le viol de 18 femmes.

Samedi 7 août, Patrick Trémeau a été agressé par plusieurs personnes à son domicile. En effet, vers 1 h 15, trois agresseurs se sont fait passer pour des policiers, ont frappé chez lui et ont brisé la porte de sa chambre pour s’en prendre à lui, a rapporté Le Parisien. Ce dernier a alors sauté par la fenêtre pour s’enfuir, mais a été rattrapé puis frappé dans la rue.

Âgé de 57 ans, cet homme sorti de prison en juin a passé 30 de ses 35 dernières années derrière les barreaux, après avoir été condamné pour 18 viols commis dans des parkings dans les années 80 et 90, mais également en 2005 lors d’une précédente sortie de prison.

Après avoir été passé à tabac, ses agresseurs ont pris la fuite. Peu après, Patrick Trémeau a été transporté à l’hôpital. On ne connaît pas la gravité de ses blessures, et selon les forces de l’ordre, il n’y a pas encore eu d’interpellation.

En premier lieu, Patrick Trémeau devait s’installer sur la commune de Coulommiers (Seine-et-Marne), mais une dizaine d’élus ont bloqué l’accès à son futur domicile. Il s’est finalement installé à Saint-Denis, le 16 juillet dernier, engendrant un appel à manifester prévu pour ce samedi après-midi et diffusé sur les réseaux sociaux.

Depuis son agression, des policiers se sont implantés en protection près de son domicile. De son côté, le maire PS de Saint-Denis, Mathieu Hanotin, a évoqué « une agression inacceptable » puis a déclaré que si Patrick Trémeau a « parfaitement le droit d’être réinséré dans la société », Saint-Denis n’est, selon lui, « pas la ville la mieux adaptée pour mettre en application ce projet de réinsertion ».

Mathieu Hanotin a alors écrit au ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, ce mercredi, afin de fixer un rendez-vous pour trouver une solution alternative d’urgence dans ce dossier, a rapporté Actu17.

Entre-temps, le parquet de Bobigny a rappelé dans un communiqué que « dans le cadre de la mesure de suivi socio-judiciaire ordonnée par la cour d’assises de Paris, et d’une mesure de surveillance judiciaire ordonnée par le tribunal de l’application des peines de Melun, M. Trémeau est astreint à plusieurs obligations et interdictions et est placé sous surveillance électronique mobile, afin de prévenir tout risque de réitération des faits ».

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