Sainte-Soline: sortie du coma d’un des deux manifestants gravement blessés, selon les organisateurs

Par Epoch Times avec AFP
31 mars 2023 08:35 Mis à jour: 31 mars 2023 08:36

Un des deux manifestants grièvement blessés samedi lors de la manifestation interdite contre les mégabassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) est sorti du coma, a annoncé jeudi un porte-parole du mouvement Les Soulèvements de la Terre à Paris.

Benoît Feuillu s’exprimait juste avant un rassemblement de quelques centaines de personne devant l’hôtel de ville de Paris, à l’appel de son mouvement. Des rassemblements étaient ainsi convoqués devant les préfectures de l’ensemble du pays – notamment à Niort, Rennes, Nantes, Lyon, Dijon ou encore Lille et Strasbourg – « contre la répression à Sainte-Soline » et « les violences policières » dans les manifestations contre la réforme des retraites.

Les parents des victimes ont porté plainte

« Il y a encore une personne entre la vie et la mort, Serge. Et une seconde personne (…) qui vient de se réveiller. On est là pour espérer qu’il s’en remette après des jours dans le coma », a dit Benoît Feuillu, aux côtés de représentants politiques (EELV, PCF, NPA) et d’associations écologistes.

Les familles des deux manifestants blessés, Mickaël et Serge, âgés de 34 et 32 ans, ont déposé plainte notamment pour « tentative de meurtre ».

De nombreux soutiens aux Soulèvements de la Terre

« On ne va pas s’arrêter (…), on ne se laissera pas dissoudre ! », a dit M. Feuillu, deux jours après que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin eut engagé une procédure de dissolution des « Soulèvements de la terre », qu’il tient pour responsables des affrontements samedi à Sainte-Soline.

Trois cents personnalités, dont l’acteur Mathieu Amalric, la romancière Annie Ernaux ou l’actrice Adèle Haenel ont signé une tribune dans Le Monde, publiée jeudi et intitulée « Nous sommes les Soulèvements de la Terre », pour rendre publique leur appartenance à ce mouvement.

Des manifestations en soutien aux blessés

Le ministre de l’Intérieur avait demandé mercredi aux préfets de renforcer la sécurité autour des préfectures face aux « menaces de l’ultragauche » et des arrêtés ont été pris par plusieurs préfectures pour interdire des manifestations.

Divers rassemblements se sont déroulés dans le calme : 300 personnes devant la préfecture de Rennes et celle de Dijon selon les estimation de l’AFP, 400 à Lyon, quelques centaines à Strasbourg, et un millier à Nantes, où la situation a dégénéré vers 21h00, avec de premiers jets de projectiles des manifestants vers les forces de l’ordre qui répliquaient par des tirs de gaz lacrymogènes.

Colère vis-à-vis des élus

À Niort, plus de 400 personnes se sont réunies sans incidents devant la préfecture des Deux-Sèvres, dont des membres du collectif Bassines Non Merci, coorganisateurs de la manifestation de samedi, a constaté un correspondant de l’AFP. Plus d’une cinquantaine de débris de grenades ramassées à Sainte-Soline ont été déposées et 200 bougies devaient être allumées à la tombée de la nuit pour symboliser les 200 blessés recensés par les organisateurs.

« Nous n’oublierons pas ce que Darmanin a fait, jamais ! », a lancé le porte-parole de Bassines Non Merci, Julien Le Guet, à la foule, répondant : « On n’oublie pas », « on ne pardonne pas », « résistance », « assassins » ou encore « Dubée démission », du nom de la préfète Emmanuelle Dubée.

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