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Amazonie : le poumon de la Terre ravagé par les flammes

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Photo: : ANTONIO SCORZA/AFP/Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

La forêt Amazonienne brûle depuis le début du mois de juillet de cette année. Cette situation, qui touche plusieurs États du Brésil (Mato Grosso, Rondonia, Amazonas, Roraima) s’est encore empirée ces derniers jours.
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Lundi dernier, la ville de Sao Paulo qui se situe au sud-est du pays, à plus de 2 700 km des États d’Amazonas et du Rondonia a été plongée dans le noir par une une épaisse couche de fumée pendant près d’une heure.
Sur Twitter, une journaliste a publié une photo de cette déplorable scène. « Juste une petite alerte au monde : le ciel vient de se noircir à Sao Paulo », a-t-elle commenté avant d’ajouter que d’après les météorologistes, cette fumée provient de feux de forêt en cours à des milliers de kilomètres. « Imaginez à quel point ça doit brûler pour produire autant de fumée ! SOS« , a-t-elle alerté.

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Le feu ravage l’Ouest du Brésil et la Bolivie où 500 000 hectares ont déjà brûlé.
La forêt amazonienne, poumon de la planète qui absorbe 14% du CO2 mondial est en réel danger. Les feux de forêt au Brésil ont augmenté de 83% depuis le début 2019, par rapport à l’année précédente, notamment en Amazonie en raison de la déforestation et de la sécheresse.
Entre janvier et août, 72 843 départs de feu ont été enregistrés dans le pays, contre 39 759 sur la totalité de l’année 2018, selon des chiffres de l’Institut national de recherche spatiale (INPE) qui observe notamment l’évolution de la forêt au Brésil.
Cette augmentation fait suite à deux années consécutives de baisse et il s’agit d’un plus haut depuis 2013, selon l’INPE qui utilise des données par satellite actualisées en temps réel.

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Les incendies ont été les plus nombreux dans les États occupés en totalité ou partiellement par la forêt amazonienne. L’État le plus touché est le Mato Grosso (centre-ouest), avec 13 682 départs de feu, soit une hausse de 87% par rapport à toute l’année 2018.
Les feux en Amazonie sont notamment provoqués par les défrichements par brûlis utilisés pour transformer des aires forestières en zones de culture et d’élevage ou pour nettoyer des zones déjà déforestées, généralement pendant la saison sèche qui s’achève dans deux mois.
« Ce à quoi nous assistons est la conséquence de l’augmentation de la déforestation révélée par les chiffres récents », analyse Ricardo Mello, du programme Amazonie du Fond Mondial pour la Nature-Brésil.
Selon l’INPE, la déforestation en juillet a été quasiment quatre fois supérieure au même mois de 2018.

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Interrogé mardi par l’agence France Presse (AFP) sur cette forte hausse des incendies, le ministre de l’Environnement, Ricardo Salles, a indiqué que « le gouvernement a(vait) mobilisé tous les effectifs des secouristes et tous les avions » de lutte contre les incendies, « qui sont désormais à pied d’œuvre avec les gouvernements régionaux ». 

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Le président Jair Bolsonaro souhaite avant tout exploiter les terres amazoniennes à des fins commerciales. Le 21 août, il s’est expliqué en insinuant que les ONG étaient responsables des incendies en cours, « pour attirer l’attention » et réagir à la suspension des subventions allouées par le gouvernement.