Seine-et-Marne : un petit garçon de deux ans et demi écrasé par un 4×4 en accompagnant sa sœur à l’école

Par Paul Tourège
1 février 2020 00:02 Mis à jour: 1 février 2020 00:02

La jeune victime a été renversée par un automobiliste qui quittait une place de stationnement non autorisée en marche arrière.

Les faits ont eu lieu dans la matinée du vendredi 31 janvier sur un trottoir de la rue Anceau-de-Garlande, à Roissy-en-Brie.

Vers 8h20, un garçon de deux ans et demi juché sur une draisienne – un petit vélo sans pédale – a été écrasé par un 4×4 sous les yeux de sa mère, de sa grande sœur et de son frère jumeau. La famille se rendait à l’école des Sapins, où la grande sœur de la victime est scolarisée.

Un automobiliste de 42 ans, qui venait juste de déposer ses enfants dans cette école, quittait en marche arrière une place de stationnement non autorisée située sur une allée de sortie de garage lorsqu’il a heurté le garçonnet.

Celui-ci précédait sa mère de quelques mètres sur le trottoir au moment de l’accident. Un pompier en civil et une passante, qui s’est présentée en tant qu’infirmière, ont immédiatement prodigué les premiers secours à la victime.

Les riverains sous le choc

Les pompiers sont arrivés sur les lieux une dizaine de minutes plus tard et ont pris le relais afin de tenter de sauver le petit garçon. Malgré un massage cardiaque de 45 minutes, il n’a pas survécu à ses blessures. Le conducteur a été placé en garde à vue.

« C’est choquant. Je suis maman de trois enfants et je passe ici tous les jours. J’ai vu l’enfant par terre et les pompiers essayer de le ranimer. Le problème ici, c’est que les parents cherchent toujours de la place pour se garer le matin. Il n’y en a pas assez », a confié Hélène, une Roisséenne ayant assisté à la scène, aux journalistes du Parisien.

« Les parents sont souvent mal garés ici et c’est l’enfer. Même s’ils n’ont pas le droit, ils se garent. Ce qui est arrivé est dramatique. Cela peut arriver à n’importe qui. Il n’y a pas si longtemps, un gamin m’a moi-même coupé la route avec sa trottinette électrique alors que je sortais en marche arrière. Heureusement que je roulais au ralenti ! » abonde Philippe, un autre habitant de Roissy-en-Brie.

« Mon Dieu, c’est une catastrophe ! Je suis d’autant plus ému que j’ai moi-même perdu ma petite-fille de 10 ans, accidentée sur un passage piéton par un conducteur alcoolisé. Il va falloir remonter le moral des parents », poursuit un autre passant.

« C’est triste. C’est difficile de dire autrement pour quelque chose d’aussi terrible pour les parents, son jumeau, sa sœur et toute la famille », renchérit une riveraine.

Des problèmes de stationnement récurrents aux abords de l’école

Manifestement bouleversé par l’accident, le maire (DVD) de Roissy-en-Brie François Bouchart a indiqué qu’il comptait suspendre sa campagne électorale jusqu’à nouvel ordre. « Je suis choqué. On ne peut qu’être abasourdi », a déclaré l’édile.

Selon lui, les problèmes de stationnement sont récurrents aux abords de l’école des Sapins : « On a beau mettre des potelets partout pour empêcher les véhicules de passer, on a beau verbaliser, cela continue. On manque de pragmatisme et de savoir-vivre. Il va falloir réfléchir urgemment à vivre la ville autrement. »

« On est passé par la pédagogie. Il va falloir employer la répression », prévient l’élu.

Une cellule psychologique destinée aux enfants, aux parents et au personnel communal a été mise sur pied dans la cantine, située de l’autre côté de la rue où le drame s’est déroulé et transformée en quartier général par les secours.

L’Éducation nationale a également mis un dispositif de soutien en place dans l’école des Sapins.

« On a vu ce matin le conducteur du 4×4, visiblement pressé, aller vers sa voiture. On repartait de notre côté, quand on a entendu la maman crier. Elle s’est mise à taper sur le 4×4 en criant que le petit était en dessous. On se dit que cela aurait pu être notre fille, car parfois, nous l’amenons à vélo. Le problème, c’est que les gens cherchent à se garer au plus près de l’école », concluent deux parents témoins de l’accident.

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