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Proposition de Louis SarkozyService militaire pour les immigrés : Louis Sarkozy propose « une loterie » pour 10 % des nouveaux arrivants légaux
Le fils cadet de Nicolas Sarkozy propose de sélectionner 10 % des nouveaux arrivants légaux pour un service militaire, afin de favoriser l’assimilation et de renforcer la cohésion nationale. Cette idée intervient alors que le gouvernement planche sur un service militaire volontaire.

Louis Sarkozy, à Menton le 15 mai 2025.
Photo: ALEJANDRO MARTINEZ GONZALEZ/Hans Lucas/AFP via Getty Images
Louis Sarkozy, essayiste et candidat aux municipales à Menton, a pris position sur le service militaire pour les immigrés à la veille de l’annonce attendue par Emmanuel Macron d’un service militaire volontaire. « Il faut être très clair : oui, un service militaire volontaire est une excellente idée — et non, il ne faut pas d’un service obligatoire, du moins pas pour tout le monde », a-t-il déclaré sur RMC, ce lundi 24 novembre.
Cibler « tous ceux qui veulent servir »
Louis Sarkozy a rappelé les limites du Service national universel (SNU), qu’il qualifie de « truc de politicards centristes décérébrés » qui ne devrait pas être obligatoire, « du moins pas pour tout le monde ». Estimant qu’il s’agit d’une « fiction nostalgique », il a pointé : « L’armée n’a ni les ressources ni la volonté d’accueillir un tel nombre de jeunes non formés. »
Selon lui, il est stratégique de cibler uniquement ceux qui souhaitent servir. « Tous ceux qui veulent servir — et ils sont un Français sur quatre à avoir pensé à l’armée au moins une fois dans leur vie —, ceux-là, il faut les récupérer. »
« Beaucoup hésiteraient à nous rejoindre »
L’originalité de sa proposition réside dans l’idée d’une loterie pour sélectionner une partie des nouveaux immigrés légaux. « Pourquoi ne pas instaurer une loterie – disons 10 % – où tous les nouveaux immigrés légaux seraient obligés de servir dans l’armée ? », a-t-il suggéré. L’objectif serait double : dissuader certains migrants de rejoindre la France et créer un vecteur d’assimilation solide. « Vous voulez devenir Français ? Très bien. Cela a un prix. » Et de supposer : « Cela produirait un effet dissuasif clair : beaucoup hésiteraient à nous rejoindre par peur de devoir servir en uniforme. »
Pour Louis Sarkozy, l’armée reste « la grande école de la nation ». Citant Lyautey, auteur de Le rôle social de l’officier (1891), il a énoncé : « Quand vous mettez tout le monde en uniforme, il n’y a plus de clans, plus de musulmans ou de chrétiens, plus de catégories. Il reste une nation. » Le service militaire pourrait donc renforcer la cohésion nationale en réunissant Français et nouveaux arrivants sous un même encadrement.
Pour « fabriquer des Français »
Le candidat à la mairie de Menton envisage également l’armée comme outil de prévention contre la petite délinquance. Les jeunes en difficulté pourraient être intégrés dans un « corps d’armée spécialisé » sous l’encadrement de « légionnaires, des formateurs, des durs », pour en « faire des soldats ». « Il ne s’agit pas de leur mettre une arme dans les mains le premier jour, mais de les encadrer. […] Et cela n’empêche pas de les remettre en prison s’ils sont ingérables », a-t-il précisé.
Âgé de 28 ans, Louis Sarkozy connaît le milieu militaire pour y avoir été formé aux États-Unis, à la Valley Forge Military Academy, de 2014 à 2018. Cette expérience nourrit sa conviction que l’armée peut servir de creuset d’appartenance nationale et sociale. « La leçon est simple : que la caserne serve à fabriquer des Français », a-t-il conclu.

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