Au moins neuf combattants pro-régime en Syrie ont été tués samedi lors de l’explosion d’une bombe visant leur bus dans la province de Deraa, particulièrement instable, a rapporté une ONG.
Les victimes font partie du cinquième corps de l’armée syrienne, créée à l’initiative de Moscou -grand allié du régime de Damas– pour y intégrer les anciens rebelles ayant accepté des accords de réconciliation avec le pouvoir de Bachar al-Assad, a précisé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Les neuf combattants ont péri lors de l’explosion « d’une bombe visant l’autobus qui les transportait » dans le village de Kihel, dans la province de Deraa, a souligné l’Observatoire.
Explosion actionné à distance
« L’engin explosif était au bord de la route et a été actionné à distance », a précisé à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
« Il y a 19 blessés, certains dans un état critique », a-t-il ajouté.
L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat.
Berceau du soulèvement déclenché en 2011 contre le régime, la province de Deraa a été reprise aux rebelles à l’été 2018 par les forces gouvernementales soutenues par Moscou.
Les forces pro-régime, mais aussi des civils travaillant avec les institutions étatiques, y sont régulièrement la cible d’attaques ou d’assassinats ciblés.
Début mai, neuf policiers ont ainsi été kidnappés du siège d’une municipalité avant d’être exécutés par balles par des assaillants inconnus, selon l’Observatoire.
Des organisation ultra-radicale revendiquent les attentats
Les institutions gouvernementales se sont réinstallées à Deraa, mais les forces armées ne se sont pas déployées dans toute la province. Cette région est la seule que les rebelles n’ont pas désertée en masse après sa reconquête, en vertu d’un accord négocié par Moscou.
Quand ils n’ont pas rallié l’armée, les ex-rebelles restés sur place ont conservé le contrôle de certaines zones de la province, ainsi que certains quartiers du chef-lieu de Deraa.
Autrefois présente dans une petite poche de la province, une faction jihadiste y avait prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI). L’organisation ultra-radicale continue de revendiquer des attentats dans la province.
Depuis 2011, la guerre en Syrie a fait plus de 380.000 morts et poussé à la fuite des millions de personnes.
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