« On a une douleur immense, une tristesse et surtout une colère » : l’hommage du père de Benoît, adolescent tué à Dax
Benoît, jeune homme tué à Dax (Landes) de multiples coups de couteau dans le thorax le soir du match PSG-Inter Milan, dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2025.
Photo: Facebook Bernier Nicolas
Le père de Benoît, jeune homme tuée à Dax (Landes) de multiples coups de couteau dans le thorax le soir du match PSG-Inter Milan, a exprimé sa profonde tristesse mais aussi sa colère dans un témoignage bouleversant, prononcé ce vendredi devant un public de près de 650 personnes.
Le drame est survenu peu avant 23 heures le samedi 31 mai. Quelques heures plus tard, Benoît décédait à l’hôpital où il venait d’être conduit. L’adolescent, qui devait souffler ses 18 bougies ce vendredi 6 juin, n’en aura pas eu l’occasion. Son père lui a rendu un puissant hommage en ce jour anniversaire, rue Sainte-Ursule à Dax, dans le centre-ville de la cité thermale. Ne mâchant pas ses mots, tout en se tenant aux côtés de son épouse et de sa fille Maëva, il a dénoncé la violence qui sévit dans l’Hexagone.
« Il ne méritait pas ça ! »
Des centaines de personnes, dont de nombreux habitant la commune, sont venues rendre un ultime hommage à Benoît ce vendredi, sur les lieux même où il a succombé à ses blessures. Le jeune garçon, qui avait « tout l’avenir devant lui », se réjouissait de fêter ses 18 ans avec ses copains.
« On a une douleur immense, une tristesse et surtout une colère », a confié le père éploré face aux caméras. Qualifiant son fils de « garçon très gentil, généreux, discret, plein de vie et courageux », il a par ailleurs souligné combien il était « respectueux » et « aimé par tous ceux qu’il a croisés, en sport, en musique, en scolarité, au travail ». Il a également indiqué que Benoît devait passer son permis de conduire en août et avait « beaucoup travaillé pour mettre de l’argent de côté et s’acheter sa voiture en septembre ».
« Si j’ai le malheur de les croiser, croyez-moi, je vais leur faire la misère »
« Il a fallu qu’une racaille de m***e vienne lui enlever la vie », a déploré le père de famille, indiquant avoir « la rage ». « Il ne vaut rien ce type-là, c’est un lâche », a encore asséné le père de l’adolescent.
Assumant avoir toujours dit ce qu’il pense dans sa vie, il a lancé : « J’espère ne pas croiser le meurtrier et ses complices, parce que j’ai leurs têtes et leurs photos. Si j’ai le malheur de les croiser, croyez-moi, je vais leur faire la misère. »
Dénonçant par ailleurs la violence qui sévit dans l’Hexagone, il a martelé : « C’est la France d’aujourd’hui. J’espère qu’elle changera un jour parce que ça ne peut plus durer ça, il faut que ça s’arrête ! »
L’enquête requalifiée en assassinat en raison d’un « contentieux préexistant »
Le principal suspect, déjà connu des services de police, a été « identifié » et un mandat de recherche a été délivré à son encontre. Il s’agit d’un mineur de 16 ans, né au Puy-en-Velay et résidant dans la banlieue de Dax.
Une enquête pour homicide, confiée à la police judiciaire de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), a d’abord été ouverte, comme l’avait précisé le parquet ce dimanche 1er juin. Elle a été requalifiée en assassinat en raison d’un « contentieux préexistant » avec l’agresseur présumé, la victime lui reprochant notamment le vol de sa casquette plusieurs jours auparavant.
« L’antériorité d’un conflit entre l’auteur et la victime pouvant laisser penser à un geste prémédité, l’enquête se poursuit sous la qualification d’assassinat », a en effet déclaré le procureur de la République de Dax, Benoît Fontaine, dans un communiqué.
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