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Propreté à Paris

Paris classée 5e ville touristique la plus sale au monde : seulement 28,2 % d’avis positifs sur sa propreté, selon une étude

Paris, l’une des capitales les plus visitées au monde, fait aujourd’hui l’objet de critiques sur sa propreté. Un classement international la place au cinquième rang des villes touristiques les plus sales, suscitant des réactions politiques et institutionnelles à l’approche des élections municipales. 

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Des employés municipaux nettoient l'avenue des Champs-Élysées à Paris.

Photo: Abdulmonam Eassa/Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Publiée le 27 novembre par l’entreprise américaine Radical Storage, une étude indique que Paris est la 5ᵉ ville la plus sale parmi les grandes destinations mondiales, selon l’analyse des avis déposés en ligne par les voyageurs. 

« Ce classement n’a pas de sens » 

Malgré son rayonnement international, la capitale française doit composer avec des remarques récurrentes concernant la saleté de ses trottoirs et la présence de déchets ou de rongeurs. Le rapport repose sur l’examen des avis Google portant sur les dix principales attractions de cent villes. Au total, seuls 28,2 % des commentaires mentionnant la propreté se révèlent positifs, un score qui place Paris derrière Budapest, Rome, Las Vegas et Florence, comme le rapporte Le Parisien. 
Face à ce classement peu flatteur, la mairie de Paris revendique les efforts accomplis pour maintenir la ville propre. Antoine Guillou, adjoint chargé de la propreté des espaces publics, rappelle que plusieurs dispositifs existent déjà, notamment « un service d’encombrants gratuit sept jours sur sept et des équipes urgence propreté dans chaque arrondissement ». Il précise que durant les Jeux olympiques, « il y a également eu une perception extrêmement positive de la propreté à Paris alors que l’organisation était en partie la même que le reste de l’année ». 
L’élu met toutefois en cause la méthode employée par Radical Storage, estimant que « ce classement n’a pas de sens ». « Il étudie les commentaires Google des principaux sites touristiques », alors que chaque lieu, rappelle-t-il, dépend d’une gestion différente en matière d’entretien. Il cite l’exemple de la tour Eiffel, entretenue par la ville, tandis que le Louvre dépend de l’État. Pour lui, la propreté urbaine reste une notion difficile à mesurer objectivement, ce qui en fait souvent un sujet de débat politique.  

« Il y a un sentiment de crasse générale » 

Du côté de l’opposition, le ton est tout autre. Aurélien Véron, porte-parole du groupe Changer Paris, déplore la situation. « Chez les touristes aussi bien que chez les Parisiens, il y a un sentiment de crasse générale », affirme-t-il, ajoutant que partout où il se rend, on l’interpelle sur la question de la propreté de la capitale. Selon lui, cette perception, associée à un climat d’insécurité, pourrait peser sur l’attractivité touristique, notamment celle du secteur du luxe. Il souligne aussi les difficultés rencontrées par les agents de propreté, « qui se sentent abandonnés, manquent de matériels et souffrent de tournées mal conçues ».  
Rachida Dati, candidate Les Républicains à la mairie de Paris, s’est d’ailleurs saisie de cette question en publiant une vidéo. Les images, diffusées sur son compte X le 21 novembre dernier, la montrent aux côtés d’éboueurs en service. « Avec moi, la ville sera propre et elle sera tranquille. Et c’est justement ce qu’attendent les Parisiens », lance la ministre de la Culture tout en accompagnant une équipe de nettoyage. Elle ajoute : « Les Parisiens n’en peuvent plus de la saleté de leur ville. Ils n’attendent plus des promesses mais des résultats. »   
Et pour atteindre ces objectifs, son équipe propose de renforcer le dispositif municipal à travers une « stratégie propreté quartier par quartier », d’utiliser l’intelligence artificielle pour planifier les tournées et « d’améliorer l’entretien du parc mécanique », conclut Aurélien Véron auprès du quotidien francilien.