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Cartes de vœux

Sébastien Lecornu met fin aux cartes de vœux papier, le leader du secteur décide d’en offrir 5000 à chaque ministère

Dans un contexte budgétaire tendu, Sébastien Lecornu a demandé aux ministres et à leurs équipes de renoncer à l’envoi traditionnel de cartes de vœux papier. L’exécutif entend ainsi marquer un tournant symbolique dans la réduction des dépenses publiques. En réaction, le leader français de la carterie a proposé d’offrir 5.000 cartes à chaque ministère pour préserver cette tradition.

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Le Premier ministre Sébastien Lecornu.

Photo: Anne-Christine POUJOULAT / AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Matignon a tranché : les cartes de vœux papier ne seront plus envoyées en 2026. La consigne vaut pour les ministres comme pour leurs collaborateurs. Chaque année, plusieurs milliers de cartes étaient adressées à des parlementaires, élus locaux et partenaires institutionnels.

« Tout ça, c’est symbolique »

Selon un courriel, révélé par BFMTV et adressé aux ministres et à leurs équipes, « il est demandé au gouvernement de ne pas procéder pour 2026 à l’envoi de cartes de vœux papier ».
Pour certains membres du gouvernement, cette décision allège une charge logistique importante. « Ça peut aller jusqu’à plusieurs milliers de cartes de vœux envoyées », confie un conseiller ministériel à BFMTV, qui y voit « une épine dans le pied » en moins, car « il ne faut oublier personne ». Mais au sein de Matignon, on relativise l’impact de la mesure : « Tout ça, c’est symbolique », reconnaît-on, tout en soulignant : « Nous ne voyons aucune difficulté pour la formulation de vœux par e-mail. »

L’optique est de réduire le « train de vie » de l’État

Cette décision s’inscrit dans une stratégie plus large de maîtrise des dépenses. En effet, le Premier ministre a annoncé vouloir « réformer structurellement la communication de l’État », un poste de dépenses qui s’élevait à un milliard d’euros en 2024. L’exécutif espère ainsi réaliser 300 millions d’euros d’économies d’ici 2026, notamment en réduisant le recours à des prestataires externes.
Avec cette décision, Sébastien Lecornu confirme sa volonté d’exemplarité et de rigueur, fidèle à son objectif de réduire le « train de vie » de l’État.

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« Nous offrons aux 34 ministères… 5000 cartes de vœux ! »

Cette annonce n’a pas tardé à faire réagir les acteurs du secteur. Le 6 décembre, Henry Condamine, président du groupe Editor — leader européen de la carterie — a déclaré sur BFMTV vouloir offrir des cartes de vœux au gouvernement, estimant nécessaire de défendre une tradition en voie de disparition. « Nous offrons aux 34 ministères… 5000 cartes de vœux ! », a-t-il lancé, dénonçant une décision qu’il juge disproportionnée. 
Interrogé par Les Échos le lendemain, l’entrepreneur s’est montré plus virulent : « Faire des cartes le bouc émissaire du déficit excessif de la France est ahurissant, ce n’est pas crédible. » Selon lui, les volumes concernés sont dérisoires : « Cela représente environ 150.000 cartes, soit 0,5 % de notre production annuelle, c’est microscopique. » Pour marquer le coup, Henry Condamine a annoncé qu’il adresserait mardi une lettre à l’ensemble des ministères pour leur proposer gratuitement 5000 cartes chacun, ainsi qu’un lot équivalent au Premier ministre, issues de sa collection « phygitale », intégrant un QR Code pour personnaliser les vœux par message vidéo. 
Ces cartes connectées, mêlant support papier et outil numérique, séduisent un public plus jeune en offrant la possibilité d’ajouter un message vidéo ou un lien vers une offre commerciale. Pour le dirigeant de l’entreprise mâconnaise, ce produit illustre la capacité du secteur à se réinventer malgré un marché en déclin. « Ce marché est en régression, mais la carte résiste formidablement bien », conclut-il.